La population divisée sur la situation entre la Ville et Bélisle

La situation entourant l’entreprise Bélisle, accusée par ses voisins de générer des nuisances, a polarisé une partie de la séance publique de février à Saint-Mathias-sur-Richelieu. Une pétition a notamment été déposée.

Au total, 716 personnes ont signé cette pétition qui demande à la Ville d’arrêter les procédures judiciaires et de s’entendre à l’amiable avec l’entreprise du chemin des Patriotes. On y indique qu’ils refusent que « les fonds publics soient utilisés pour défrayer les frais juridiques contre l’entreprise Bélisle, une entreprise locale dont les retombées économiques ne sont pas négligeables ». Le citoyen qui a déposé la pétition a assuré qu’il s’agissait uniquement de résidants de la municipalité puisque les signataires ont été sollicités par le porte-à-porte.

La mairesse, Jocelyne G. Deswarte, semblait au courant qu’une pétition allait être déposée. Elle a lu une allocution qu’elle avait écrite indiquant que les membres du conseil « prenons acte de la pétition et de vos demandes, que nous prenons au sérieux. C’est un dossier sensible. Le conseil prendra le temps d’analyser et nous prendrons la décision qui s’impose dans le cas échéant ».

Preuves

Elle a ajouté que la Municipalité « détenait des preuves d’infractions importantes aux normes ». « Nous ne voulons pas faire fermer une entreprise. Nous demandons leur collaboration pour régulariser la situation. Pour le moment, nous n’avons pas de collaboration », dit-elle. La mairesse a répété qu’ils demandaient du respect de la part de l’entreprise envers le voisinage. Ce dossier perdure depuis plus d’un an.

Le conseiller Jacques Lépine a également mentionné que la Ville avait fait « enquête avec des experts » pour valider le bien-fondé des plaintes. Un dossier a été monté. « Les citoyens ont le droit d’avoir une quiétude. Il y a désobéissance civile », a-t-il dit.

Les élus ont précisé que le but n’était pas d’engendrer des frais judiciaires inutilement, mais qu’une solution devait être trouvée. Entre mai 2019 et février 2020, la Ville a dépensé une somme de 10 700$ en avocat. Aucun budget maximal n’a été adopté par le conseil.

Voisinage

Les citoyens touchés par cette problématique ont soulevé qu’ils se faisaient réveiller à plusieurs reprises dans la nuit par le bruit généré par l’entreprise. L’un d’eux a spécifié que les lumières éclairaient directement vers les maisons.

Depuis un an, ceux-ci soulèvent la problématique aux élus, qui disent avoir rencontré l’entreprise.

Employés

Des travailleurs de Bélisle étaient également sur place. L’un d’eux a soutenu que « lorsqu’on affirme que rien n’est fait, ce n’est pas vrai ». Une autre a spécifié que les camions devaient partir tôt pour se rendre à destination et revenir en soirée pour être rechargés. Elle a mentionné « qu’aucun conseiller n’était venu voir sur place ce que Bélisle fait ».

Nathalie Gentesse, directrice générale de Bélisle, a confirmé les dires de ses employés et affirmé au Journal que l’entreprise a la volonté de trouver des solutions pour régler la problématique. Déjà, dit-elle, certaines modifications ont été apportées, dont l’ajout d’une porte de garage pour couper le son et un changement de routine pour qu’un des chargements soit effectué plus tôt. D’autres pourraient être faites. Mme Gentesse dit être ouverte à discuter avec les voisins pour corriger la situation. De plus, l’entreprise mène des vérifications avec des ingénieurs experts afin de vérifier si elle dépasse les normes de bruit comme la Municipalité le prétend.

 

À lire aussi:

La Municipalité entame des procédures judiciaires contre l’entreprise Bélisle

Des voisins dérangés par l’entreprise Bélisle à Saint-Mathias

Bélisle à Saint-Mathias-sur-Richelieu: des résidants exigent des changements