Saga immobilière : le propriétaire reste roi

Quelques mois après avoir abordé la hausse effrénée des prix des maisons à Chambly, le courtier immobilier et résidant de la ville, Étienne Gérin-Lajoie, nous parle de l’évolution du marché à la grandeur de la Rive-Sud, qu’il prévoit à l’avantage du propriétaire pour encore longtemps.

En un an, le marché des maisons unifamiliales, des condominiums et des plex a connu une hausse qui selon M. Gérin-Lajoie, n’est pas prête de s’essouffler.

Quelques statistiques

« C’est assez impressionnant. Au niveau de l’unifamilial, en janvier 2021, on a réalisé 516 ventes sur la Rive-Sud, au prix médian de 426 000 $, ce qui représente une augmentation de 18 % par rapport au même mois en 2020. C’était déjà considérable. En juin 2021, on passe à 619 ventes. Le prix médian est monté à 519 000 $, ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à janvier 2020. C’est incroyable ! », d’offrir M. Gérin-Lajoie, qui se réfère aux données générées par Centris. « On entend parler de possible modération au troisième trimestre, et j’ai bien hâte de voir cela. Cela devrait arriver à un moment donné, certes, mais les signes avant-coureurs n’y sont pas encore. »

Pour ce qui est du marché des condominiums, M. Gérin-Lajoie révèle un prix médian de 280 000 $ au mois de janvier, ce qui représentait déjà une augmentation de 25 % depuis janvier 2020. En juin, on parle d’un prix médian de 325 000 $, pour une augmentation de 16 % par rapport à l’année passée.

« Je ne m’attends pas du tout à un prochain effondrement des prix. Il va continuer à y avoir une augmentation (…) » – Étienne Gérin-Lajoie

Finalement, pour les propriétés de type plex (2 à 5 logements), il rapporte un prix médian de 560 000 $ en janvier, soit une augmentation de 24 % par rapport à l’an dernier. En juin, on en est à un prix de 620 000 $,  pour une augmentation de 10 %. « C’est donc le marché pour lequel l’augmentation s’est voulue la plus modeste cette année. », observe-t-il.

Une combinaison de facteurs

Questionné à savoir si les ventes rapides y sont pour quelque chose, M. Gérin-Lajoie répond que « des gens qui vendent à l’intérieur de 12 mois, il y en a, mais ce ne sont pas ceux qui font bouger le marché. Ceux-là profitent de la situation, sans pour autant la provoquer. C’est une combinaison de multiples facteurs qui fait que les prix sont à la hausse : le taux d’intérêt de la Banque du Canada qui est très bas; le fait d’être en situation de plein emploi; l’inflation; la confiance que l’on place en l’immobilier, et le fait que les gens n’aient pas peur de signer de gros montants d’hypothèque. »

Pour le courtier immobilier, les grands gagnants demeurent les propriétaires. « Ceux qui sont dans la pire des situations, ce sont ceux qui ont vendu l’an dernier, et qui ont attendu avant d’acheter une autre demeure, pensant que les prix baisseraient. » Il conseille à quiconque qui hésite entre l’achat d’un bien et la location d’opter pour la première option. « Je ne m’attends pas du tout à un prochain effondrement des prix. Il va continuer à y avoir une augmentation, et s’il y a un revirement de marché, selon moi, ce sera au mieux une stabilisation des prix, sur une période de court à moyen terme. Mais une augmentation graduelle et normale est à envisager pour les dix prochaines années. L’achat d’une maison demeure le choix à faire, car à long terme, les prix vont progresser de façon substantielle. »

Question aux lecteurs :

L’évolution du marché vous a-t-elle fait reconsidérer vos projets quant à l’achat, la vente ou la location d’un bien immobilier ?