Rentrée scolaire : une année de négociations

C’est une année scolaire sur un fond de négociations qui s’entame pour les enseignants et le personnel de soutien alors que leur convention collective arrivera à échéance à la fin du mois de mars 2023.

Les demandes syndicales seront déposées au plus tard le 1er novembre prochain. « On parle d’épuisement, de lourdeur de la tâche, de précarité d’emploi, de manque de ressources et de pénurie de personnel à la grandeur du réseau de l’éducation », soulève d’entrée de jeu Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain, à titre de grandes thématiques concernant ces négociations.

Les membres du syndicat demandent des solutions auprès du gouvernement pour améliorer les conditions entourant leur profession. « Les conditions d’exercice se détériorent avec les années », ajoute le président syndical.

« On parle d’épuisement, de lourdeur de la tâche, de précarité d’emploi, de manque de ressources et de pénurie de personnel à la grandeur du réseau de l’éducation. » – Jean-François Guilbault

Pistes de solution

Jean-François Guilbault parle de lueur d’espoir lorsqu’il est question d’argent disponible pour le réseau scolaire. « À défaut d’un discours que l’on disait très pessimiste à l’époque sur les coffres de l’État, on semble vouloir nous dire qu’il y a des sommes d’argent. Ça prend des moyens pour arriver à nos ambitions pour améliorer le réseau », exprime M. Guilbault.
Il ajoute qu’elles sont nombreuses, les solutions pour que le gouvernement mette en place des ressources visant à alléger la tâche jugée critique par certains intervenants du réseau. Le président identifie notamment la modification de la composition de la classe et la rétention des travailleurs à l’aube de leur retraite à l’aide d’incitatifs. Il voit en eux une ressource précieuse permettant de soutenir les nouveaux travailleurs qui graviteront dans le milieu de l’éducation. « Cela éviterait que l’on catapulte les nouveaux et que nous les perdions par essoufflement en début de carrière, par manque d’accompagnement », estime-t-il.

Jean-François Guilbaut souhaite des négociations rapides et satisfaisantes pour toutes les parties. À la fin des élections provinciales d’octobre, il croit que les négociations se feront avec un gouvernement majoritaire caquiste. « C’est difficile d’évaluer quelles seront les stratégies en place par le gouvernement », convient-il devant des négociations qui se dérouleront en front commun avec toutes les grandes centrales syndicales réunies.

Moyens de pression

Dans le cadre des dernières négociations, qui s’étaient étirées, des moyens de pression avaient été appliqués par les membres du Syndicat de Champlain. « Il est encore trop tôt pour nommer les moyens qui seront déployés si le gouvernement fait la sourde oreille à nos demandes. Il y aura clairement une réflexion de mobilisation de nos membres à cet effet », termine le chef syndical de Champlain.

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