Le propriétaire du resto St-Mathias explique sa décision

Le propriétaire du resto St-Mathias a plusieurs raisons de démolir la cantine, qu’il a lui-même bâtie il y a vingt ans, pour la transformer en édifice à logements.

Après la publication de l’article Un restaurant en moins prochainement à Saint-Mathias? dans l’édition du 1er juillet, Raymond Connolly a téléphoné au journal afin de donner sa version.

Le Mathiassois, qui est en traitement contre le cancer de la prostate depuis quelques années, avoue ne plus avoir la force de le garder. Son souhait, depuis le début, est de léguer l’endroit à son fils. Il souhaite que lui et sa fille, qui a un handicap, aient un endroit pour se loger.

« Je ne veux pas vendre l’endroit. Je veux que ça reste dans la famille. C’est l’héritage pour mes enfants », affirme l’homme de 70 ans.

Les citoyens ont été nombreux à réagir lors de l’annonce que le restaurant pourrait disparaître, déplorant cette perte. L’endroit se trouve près de l’école primaire et de l’église. M. Connolly souligne que lorsqu’il a ouvert, les gens dénonçaient la présence d’un casse-croûte à proximité d’une école.

« Je ne veux pas vendre l’endroit. Je veux que ça reste dans la famille. » – Raymond Connolly

Permis

Le zonage de l’endroit permet la construction de douze logements. C’est ce que contenait la demande de permis qu’il a adressée à la Ville avec son neveu, qui œuvre dans le domaine. La Municipalité ne lui a toujours pas délivré le permis qui lui permettrait la transformation. Il indique avoir fourni plusieurs plans à la Ville afin de se conformer aux exigences.

Le Comité consultatif d’urbanisme de la Municipalité a approuvé le projet, qui a été rejeté par les élus. Ces derniers jugeaient que le projet « ne respectait pas le cadre architectural et patrimonial du secteur ».

Histoire du casse-croûte

M.Connolly souligne que c’est lui qui a transformé l’ancien garage en cantine. « C’était notre façon, ma conjointe et moi, de travailler l’été et d’avoir nos hivers », raconte-t-il.

Le propriétaire ajoute que sa conjointe a exploité le commerce pendant plusieurs années. Ils ont finalement décidé de louer l’endroit il y a quelque temps. Le premier locataire a cédé son bail en cours de route sans en aviser le propriétaire, selon ce dernier. « C’était un jeune qui voulait gagner sa vie. J’ai laissé faire », avance-t-il.

Fin plus rapide

M. Connolly a également indiqué au journal qu’il songe à fermer le restaurant prochainement. Il affirme que le locataire n’a pas payé d’assurance pour exploiter le commerce. D’autres détails « chatouillent » également le propriétaire concernant des agissements du locataire.