Imaginez, puis imprimez… en 3D!

Fondée en 2019, l’entreprise Double Mirages Design 3D est spécialisée dans le design et l’impression 3D d’objets et accessoires de toutes sortes. Le journal est allé à la rencontre du couple de passionnés que forment ses propriétaires afin d’en apprendre davantage sur cette fraîche technologie aux possibilités infinies.

Kathrine Braugiroux et Jonathan Connolly, partenaires dans la vie comme en affaires, s’adonnent depuis deux ans à faire des désirs de leurs clients une réalité. Dotés d’une quinzaine de logiciels d’équipement spécialisés en prototypage, en conception et en impression 3D, incluant deux imprimantes de dernier cri, les entrepreneurs exploitent un marché nouveau et passionnant, qui ne laisse personne indifférent après une visite dans leur atelier.

 

Terrain de jeu aux multiples possibilités

« Pour les grosses pièces, on utilise une forme de plastique, du ABS, du PKG qui est l’équivalent d’une bouteille d’eau, et le PLA, un produit recyclé mais plus fragile. Pour les morceaux avec plus de détails, on prendra de la résine ou de la résine ABS. Nous varions selon le besoin », relate Jonathan.

« On peut, par exemple, créer une pièce de machine qui ne se fait plus nulle part (…) » – Jonathan Connolly

À ses débuts dans l’industrie, le couple s’est intéressé à la conception de maquettes et aux besoins des architectes, mais ces derniers étaient moins réceptifs à leur proposition. « Nous avons éventuellement attiré les ingénieurs et les municipalités. Mais, en ce moment, le milieu qui démontre beaucoup d’intérêt pour ce que l’on fait, c’est celui du cinéma », révèle Kathrine.

Dans le cadre de divers projets pour le cinéma, Double Mirages est effectivement amenée à concevoir, souvent de A à Z, des accessoires incroyables, incluant des armures pour des films inédits, pour des productions dont elle ne peut encore rien dévoiler. « On crée l’armure, on l’imprime, puis on fait aussi un travail de post-impression qui consiste à ajouter de la peinture. Avant, pour créer de tels accessoires pour le cinéma, on coulait la matière dans un moule. Mais lorsque le moule s’endommageait et devenait inutilisable, on perdait la possibilité de reproduire le même article. Avec l’impression 3D à partir d’un fichier numérique, on a la possibilité de conserver les paramètres d’impression indéfiniment afin de toujours pouvoir en reproduire la forme », de souligner Kathrine.

L’entreprise conçoit de A à Z et imprime des accessoires pour le cinéma.

« On pourra alors réduire ou agrandir l’échelle d’un casque, en en gardant les proportions, ce qui permet notamment de créer le même casque en plusieurs tailles pour différents acteurs », propose Jonathan. « On peut, par exemple, créer une pièce de machine qui ne se fait plus nulle part et réparer toutes sortes de choses. » L’impression 3D moderne permet aussi de reproduire un article lourd en un matériau beaucoup plus léger, tout en en conservant la forme et l’aspect.

Si une technologie aussi révolutionnaire n’a pas tout de suite permis au couple de rouler sur l’or, c’est surtout, selon Kathrine, parce qu’à l’avènement de l’impression 3D, à l’époque de la vieille méthode, « ce n’était pas stable pour vivre, car ça prenait davantage de temps et d’entreposage, et la clientèle n’était pas toujours contente du prix ». Aujourd’hui, le couple charge 60 $ de l’heure. « Tout se fait, mais plus ça prend de temps à faire, plus cher ce sera. » La seule pour qui il n’y a pas de tarif, c’est encore leur fille, pour qui ils confectionnent tous les jouets imaginables et désirables.