Un premier Ironman pour Isabelle Pétrin
Incommodée par une hernie discale qui l’a obligée à marcher en équerre pendant plus de deux mois, Isabelle Pétrin a retrouvé le chemin de la santé en pratiquant le triathlon. Ce weekend, elle vivra un grand moment en prenant part à son premier Ironman, à
Sa mésaventure est arrivée voilà trois ans. Sans crier gare, à 40 ans, elle s’est retrouvée dans une fâcheuse position.
« Je ne ressentais pas vraiment de douleur intense au dos. Un bon matin, je me réveille et plus capable de marcher. Je suis restée trois jours sur le divan. Quand j’ai réussi à me lever, j’étais barré à 90 degrés», raconte madame Pétrin.
Une fois le problème repéré à la colonne vertébrale, où un coussinet a éclaté entre les vertèbres L4-L5, le médecin ne lui recommande pas d’opération, mais lui suggère une médication. Le temps fera son œuvre et elle retrouvera la santé au bout de deux mois et demi.
« Cette mésaventure a sonné une cloche. Il fallait que je me remettre ne forme. Lors d’une visite à l’Ironman de Mont-Tremblant il y a trois ans, je suis tombée en amour avec cette discipline. J’ai été touchée par ce que j’ai vu; tous ces athlètes souriants au fil d’arrivée après plus de 10 heures d’efforts physiques», explique Isabelle.
Dès le lendemain de cette visite, elle achète un vélo et se met à la natation. Son conjoint la suivra dans son aventure qui durera tout l’automne 2013.
« On s’est mis à courir, pédaler et nager sans trop savoir ce que l’on faisait. On s’est vite fatigués. On a arrêté ça pour repenser notre affaire. En janvier 2014, nous avons fait appel au club Trifort de Chambly pour nous remettre sur la bonne voie.»
Et cette décision portera fruit. Bien encadrée, Isabelle deviendra une athlète qui enchaînera les triathlons et demi Ironman sur une base régulière. Mais
au début l’année 2015, elle se blesse à l’entraînement.
« Nous étions au Fort-Chambly à courir sur la glace et je me suis fracturée la cheville à deux endroits à la suite d’un mouvement trop brusque. Je ne l’ai pas trouvée drôle, car j’avais déjà payé mon inscription pour le Ironman de Tremblant. Nous étions en janvier, mais j’avais du temps pour m’en remettre. Ç’a été long, surtout pendant la période où je devais porter un plâtre», raconte Isabelle.
Sur les recommandations du médecin, elle ne mettra aucune pression sur sa cheville pendant plusieurs mois pour faciliter la guérison.
Elle se retrouvera donc sur la ligne de départ à Mont-Tremblant le 16 août pour parcourir le 3,8 km de nage, le 180 km de vélo et le 42,2 km de course à pied.
« J’ai bien planifié ma stratégie. Pour la nage et le vélo, ça va aller. Pour la course à pied, j’ai décidé de la faire en alternance. Je vais marcher et courir pour donner une chance à ma cheville. Mon but n’est pas de battre un record, c’est de terminer le Ironman. Je suis prête à le terminer à genoux s’il le faut!»
Isabelle estime boucler l’épreuve autour de 14 heures. Mais qu’importe le résultat final pour cette dernière, toute l’étape de sa remise en forme représente pour elle sa plus grande satisfaction.
«La plus grande victoire dans un Ironman, c’est tout le chemin que tu as a parcouru pour t’y rendre. Les gens me demandent si je suis prête. Oui, je lui suis. Mais je n’ai présentement aucun contrôle sur ce qui va se passer dimanche. On verra bien!», conclut Isabelle.