Un défi au nom de la persévérance et pour une cause

À la fin du mois de janvier, le Mathiassois David Gibeault s’envolera pour l’Argentine afin de gravir le mont Aconcagua. Un défi qu’il relève pour promouvoir la persévérance, mais surtout pour amasser des fonds pour le 2159, un organisme situé à Longueuil qui intervient auprès des jeunes à risque.

Il s’agit du plus important défi que ce pompier de 27 ans a eu à relever jusqu’à présent. « J’ai un ami et collègue pompier (Yanick St-Martin) qui a décidé l’an passé de le faire et il amassait des sous pour une école à Longueuil qui accueille des jeunes avec des difficultés d’apprentissage. Je trouvais que c’était une bonne idée. C’était une belle occasion de jumeler un défi à une bonne cause », explique-t-il.

Si David Gibeault a choisi le 2159 comme organisme à aider, c’est parce qu’un ami qui y travaillait l’a invité à parler de son parcours. « J’ai trouvé que c’était une place merveilleuse. Ces gens s’occupent de jeunes qui sortent de la rue ou de la DPJ. Qui l’ont difficile. Après 18 ans, le système t’abandonne. Ils les encadrent et s’en occupent », raconte-t-il.

Des embûches

Son parcours pour devenir pompier a été parsemé d’embûches et c’est sa persévérance qui lui a permis d’avoir cette carrière aujourd’hui. Dès l’âge de 10 ans, il savait qu’il voulait faire ce métier. « Quand j’ai fini mon secondaire, je n’ai pas passé le test d’admission pour le DEP. J’ai dû attendre un an avant d’être admis. Ensuite, rendu au DEC, je n’ai pas encore été accepté du premier coup. J’ai encore dû attendre un an » relate-t-il. Ça a été la même chose pour l’examen final. Cette histoire, il l’a racontée aux jeunes du 2159. « Chaque étape, je ne l’ai pas eue du premier coup, mais j’ai travaillé plus fort pour l’avoir la fois suivante », dit-il.

« Ce défi-là, c’est aussi dans le but de les inciter à se lancer un défi dans la vie et à persévérer pour y arriver. Quand je les rencontre, je les invite à se lancer un défi et à avoir des rêves. Tu ne l’auras peut-être pas du premier coup, c’est pour cela que c’est important de persévérer », soutient le résidant de Saint-Mathias-sur-Richelieu.

« Ce défi-là, c’est aussi dans le but de les inciter à se lancer un défi dans la vie et à persévérer pour y arriver. » – David Gibeault

Plus haut mont d’Amérique

Le mont Aconcagua est le plus haut d’Amérique, avec ses 6 962 mètres d’altitude. Ce sportif a adapté ses entraînements pour s’y préparer. « À la base, je suis quelqu’un de sportif et j’adore les voyages. Je m’entraîne depuis quelque temps au crossfit. J’ai adapté mon entraînement pour ce périple. Je fais de la course avec des vestes de poids. Je vais courir au mont Saint-Hilaire pour m’exercer en montage avec des pentes », indique-t-il.

David Gibeault estime que l’aventure pourrait prendre trois semaines. « Le corps doit s’adapter à l’altitude », précise-t-il. De plus, Dame Nature contrôle aussi l’ascension. « On va pouvoir grimper quand la température le permettra. Je ne suis pas là pour battre un record. Juste me rendre au sommet, je serai content. Il n’y a pas beaucoup de Québécois qui le réussissent », fait-il savoir.

Son ami lui a suggéré un guide, Sergio, qui l’accompagnera dans son périple. « Je communique avec lui. C’est lui qui m’aidera à gravir, notamment sur l’aspect sécurité », dit-il.

Le pompier assume 100 % des frais pour son expédition afin de remettre 100 % de l’argent amassé par sa campagne GoFundMe à l’organisme. Les gens intéressés à faire un don peuvent le faire via https://fr.gofundme.com/f/gravir-laconcagua-pour-le-2159. Au moment d’écrire ces lignes, il avait amassé 1150 $ sur son objectif d’atteindre 5000 $.

Le sport

Le sport est pour lui une manière de se sentir bien. « Certains ont besoin de l’art ou de la musique pour être bien, moi, c’est le sport. C’est comme mon psychologue! Ça me permet d’être plus zen et détendu », affirme celui qui a toujours pratiqué un sport. Plus jeune, il jouait au hockey; là, il s’entraîne pour des expéditions.