Premier dans sa catégorie d’âge

Le Chamblyen Samuel Côté a terminé premier des 18 à 24 ans lors du CanadaManWoman Xtri qui se déroulait les 2 et 3 juillet derniers, à Lac-Mégantic.

L’athlète de 23 ans a fini 9e au total sur 123 compétiteurs masculins et féminins. En parcourant 3,8 km à la natation, 180 km à vélo et 42,2 km à la course en 12 h 03 m 12 s, Samuel Côté a terminé premier de son groupe d’âge.

Auparavant, il était sur le circuit élite de courtes distances. Samuel a décidé, il n’y a que cinq ans, de faire la transition vers le triathlon. « J’ai toujours couru pour me tenir en forme. Éventuellement, des amis m’ont invité pour une ride de vélo tout équipé. J’ai attrapé la piqûre! », explique le sportif en guise d’initiation. L’été suivant, il s’équipait d’un bon vélo. « Quand tu commences à faire du vélo et de la course, tu te dis pourquoi je ne ferais pas un peu de natation? », complète naturellement celui qui est désormais entraîneur au club de triathlon Trifort de Chambly.

Discipline plus complexe

Lors du CanadaManWoman Xtri, Samuel Côté s’est bien débrouillé à vélo. Il en est allé de même pour la course. Des trois sports, c’est le volet natation qui procure plus de difficultés à Samuel Côté. « Depuis que j’ai commencé le triathlon, c’est vraiment la natation ma bête noire », convient celui qui a été commandité par le restaurant Chez L’Artisan, à Saint-Mathias-sur-Richelieu, lieu où il travaille. Pour s’améliorer, il a adhéré à un club de natation afin de vaincre cette ‘’faiblesse’’ et de se nourrir de conseils techniques issus de professionnels de la discipline. « C’est bien beau être en forme, mais si tu n’as pas la bonne technique, on freine énormément dans l’eau », met en reflet le jeune homme qui a fréquenté l’école De Bourgogne au primaire.

« Ça arrive plus qu’une fois de se dire que l’on n’y arrivera pas et que l’on se remet en question. » – Samuel Côté

Je n’y arriverai pas

Un total de 226 km répartis en trois sports, c’est exigeant pour le corps, mais aussi pour le cerveau. Il a le temps de penser souvent, le cerveau. Il a le temps de se demander si le corps viendra à bout de cette distance, s’il en sera capable. Particulièrement les 15 derniers kilomètres couvrant l’ascension du mont Mégantic, qui a pour notoriété d’en être une costaude. « Ça arrive plus qu’une fois de se dire que l’on n’y arrivera pas et que l’on se remet en question, admet en riant le Chamblyen. Ça joue dans la tête. Ça prend une force mentale », confie celui qui surpasse ses limites quotidiennement à l’entraînement.

Le vingtenaire s’entraîne au moins une fois par jour. Après une épreuve de haute envergure comme le CanadaManWoman Xtri, une pause est de mise pour le bien du corps. L’objectif de Samuel Côté était de s’inscrire au IRONMAN de Mont-Tremblant de la semaine dernière. Il a décidé de passer son tour. « Je sentais que j’avais encore besoin de repos quand j’ai recommencé l’entraînement. C’est vraiment important de prendre du repos, autant physiquement que mentalement », explique celui qui a choisi d’écouter son corps.

Dans sa mire, le sportif a les Championnats du monde d’IRONMAN, qui se passent à Hawaii et que certains nomment le Graal du triathlète. D’abord, il doit participer à une course du circuit IRONMAN et gagner dans son groupe d’âge afin de s’y tailler une place.

À propos de la compétition

Organisé par Endurance Aventure, le Triathlon extrême Canada Man/Woman de Lac-Mégantic est considéré comme étant l’un des triathlons les plus difficiles au monde.
Pour cette édition, ce sont pas moins de 35 coureurs qui ont franchi la ligne d’arrivée en moins de 14 h après avoir pris le départ à 4 h 30 dans les eaux du lac Mégantic. Au total, 123 athlètes ont pris part à cet événement mettant en lumière la beauté et l’immensité des paysages de la région de Mégantic, en plus de la chaleur de l’accueil de la population de la région.
Offrant un dénivelé positif de 3700 m, le parcours traverse 14 municipalités de la MRC du Granit et se termine devant l’Observatoire du Mont-Mégantic.

Il s’agissait d’un grand retour, puisque « l’année passée, en raison des limites sanitaires en vigueur, les personnes autorisées à être au sommet et les participants se devaient de descendre assez rapidement pour éviter qu’il y ait un attroupement, ce qui ne permettait pas de savourer l’arrivée comme il se doit », a indiqué Marianne Lacasse, de chez Endurance Aventure.