Philip Brault continue ses apprentissages

Le Grandbasilois Philip Brault, qui s’entraîne à Chambly, poursuit son ascension sur la scène internationale en wakeboard. Le jeune de 16 ans a participé à la fin du mois d’août aux Championnats du monde de son sport, une expérience enrichissante.
Philip a terminé 13e aux Championnats du monde, qui se déroulaient à Toronto, malgré une performance moyenne, selon son propre aveu.
Membre de l’équipe nationale de Wake Canada, le planchiste a beaucoup appris en travaillant avec la crème de la crème du wakeboard au pays.
« Ce qui est le fun de faire partie de Team Canada, c’est que tu as du monde avec qui faire du wakeboard et te pousser, avance Philip. Ici, quand tu es tout seul, tu ne peux que te pousser toi-même ou par tes coachs. Avec l’équipe, ça permet de créer des rivalités. »
Philip relate qu’aux Championnats canadiens de wakeboard en câble au Beach Club de Pointe-Calumet, il était le seul Québécois dans sa catégorie.

Province

Le Québec n’est pas le terreau le plus fertile sur la scène du wakeboard. En plus des hivers qui sont plus longs qu’ailleurs dans le monde, les infrastructures ne sont pas nécessairement monnaie courante.
« Les Canadiens, on n’est pas trop forts pour faire les câbles, affirme Philip Brault. Il n’y a pas beaucoup d’endroits pour en faire. Puis, le bateau, ça coûte cher. »
Ces éléments font en sorte que le chemin des Américains, des Australiens et même des Canadiens d’autres provinces peut se révéler un peu plus facile.
« C’est un sport de luxe, ajoute Danielle Chevalier, la mère de Philip. Heureusement, Philip est commandité par O’Brien, mais il faut aller chercher des commandites dans ce sport-là. »
Afin d’aller chercher des commandites, Mme Chevalier envoie des albums photo des performances de Philip à différents fournisseurs. Elle souligne d’ailleurs que les Derome, Olivier et Raphaël, originaires de Saint-Zotique, ont eu une commandite d’un constructeur de bateau, qui leur fournit chaque année un nouveau modèle.
La mère de Philip note également que la tendance est beaucoup aux vidéos ces temps-ci afin de montrer aux commanditaires potentiels ce dont le sportif est capable.

Sans sa planche

À l’extérieur de l’eau, Philip Brault est en 5e secondaire à l’école secondaire du Mont-Bruno.
Il vise à poursuivre la lignée des Brault, électriciens depuis quatre générations, en complétant un diplôme d’études professionnelles l’an prochain.
« Je ne vais plus être à l’école, je vais pouvoir me concentrer sur mon travail. Je pense que je vais être un peu moins sérieux dans mon sport quand je vais commencer à travailler », affirme Philip.
« Ça demande un investissement de temps parce que si par exemple, tu pars une fin de semaine au lac Saint-Jean. Si tu pars le jeudi, tu manques deux jours de travail. Pour les mondiaux, il aurait manqué quasiment deux semaines. On ne sait pas, on va regarder une chose à la fois », conclut Mme Chevalier.