Trek au Maroc… ou comment se montrer solidaire

Le hasard peut parfois bien faire les choses : Dominique Gagné a accepté de remplacer une participante, ce qui lui a permis de faire un trek d’environ 60 km en trois jours en plus de se montrer solidaire avec des femmes marocaines.
« Salut, tout le monde, comme vous le savez, écrit la Chamblyenne sur sa page Facebook, je reviens d’un voyage magique ! Un trek d’orientation féminine (Trek Rose Trip) d’une durée de 3 jours (une 4e pour la solidarité féminine)… Chaque jour nous avions une boucle d’environ 20 km à parcourir qui nous faisait voir les plaines désertiques, les montagnes et les dunes interminables ! ».
Dominique Gagné dirige à Chambly le centre d’entraînement physique Dofit. Il y a huit mois, « des amies à moi à qui il manquait un partenaire m’ont téléphonée. J’ai accepté le défi. On ne savait pas dans quoi on embarquait ! »
Conçu comme un trek d’orientation, le Rose Trip est une sorte d’aventure qui permet à des équipes féminines composées de trois participantes chacune à partir à l’assaut des grands espaces du désert marocain. Le trio qui n’a pas de GPS, doit évoluer d’un point A à un point B grâce aux seuls instruments de navigation permis : une boussole, un Tripy (lecteur de cartes) à renseigner et un roadbook (document annoté et illustré de diagrammes utilisé pour la navigation terrestre) à décrypter. Le but du trek est de comprendre et interpréter son environnement pour mieux se l’approprier.

Autres lieux, autres aventures

Dominique Gagné est une sportive qui a déjà grimpé des montagnes au Népal et au Pérou. « J’ai fait quelques randonnées avec l’autre équipe de Chambly (Linda Pépin, Lucie Dandenault et Suzanne Bédard). Nous faisions 20 km sur piste dans les îles de Boucherville. C’était des marches rapides pour se pratiquer, mais quand on est arrivé dans le désert, ce sont de grosses dunes (de sable); on marchait sur des roches, sur un sol instable. »

« Je suis sortie grandie, épanouie, solidaire, émotive. Il y avait cette solidarité féminine, l’achat des chèvres, l’aide aux femmes et aux enfants. On a vu l’impact de l’aide qu’on offre et ça, c’est très important. On voit les écoles. Les femmes étaient très reconnaissantes. » – Dominique Gagné

Dominique Gagné était accompagnée d’Isabelle Gaboury, une résidante de Chambly, et de Marie-Andrée Baltazar, de Repentigny. Leurs journées commençaient à 9 h pour se terminer à 16 h. « La plus grosse journée, c’était de monter les dunes; c’était difficile. Notre récompense, c’était la belle vue à partir du sommet », relate la participante qui devait endurer un soleil de plomb le midi et un thermomètre avoisinant 5 degrés en soirée.
Les participantes étaient toutefois logées dans des bivouacs munis de toutes les facilités.

Une journée de solidarité

Cette première édition du trek d’orientation Rose Trip réserve une journée aux participantes afin de témoigner de leur solidarité envers les femmes du Sud marocain.
Les participantes ont récolté des fonds aux profits de l’association Cancer du sein, Parlons-en ! et également pour l’association Enfants du désert.
« Il y a eu une école construite avec une bibliothèque, un jardin pour enfants grâce à l’organisation Trophée roses des sables. Nous autres, ajoute Dominique Gagné, on a acheté des chèvres que nous avons offerts aux 45 mères qui ont eu deux chacune. Et nous avons également octroyé de l’argent pour l’achat de la nourriture pendant un an pour ces chèvres. C’est une façon pour les rendre autonomes, nourrir leurs enfants et fabriquer du fromage. »
Le trek d’orientation dans le désert a laissé des traces chez Dominique Gagné. « Je suis sortie grandie, épanouie, solidaire, émotive. Il y avait cette solidarité féminine, l’achat des chèvres, l’aide aux femmes et aux enfants. On a vu l’impact de l’aide qu’on offre et ça, c’est très important. On voit les écoles. Les femmes étaient très reconnaissantes. »
La Chamblyenne dit ne pas hésiter à recommander aux femmes de participer à ce projet. « Go sans hésitation. Il y avait des matelas au sol sous des tentes et des repas marocains. Ce n’est pas le grand luxe, c’est revenir à la base, même nous dans le bivouac, on était mieux traitées que les gens dans les villages qui n’ont même pas d’eau courante ni l’électricité. »