Jean Larose, marathonien à 75 ans

Âgé de 75 ans, Jean Larose cumule les marathons, dont plusieurs participations à celui de Boston, où il a terminé troisième de sa catégorie cette année.
Le 15 avril, le résidant de Marieville était au départ du « prestigieux » marathon de Boston pour la dixième fois. Le coureur précise que pour y participer, les 30 000 marathoniens doivent se qualifier. Dans son cas, il a réussi cet exploit par ses temps aux marathons d’Ottawa et de Montréal.
Lors de ce dernier, il avait parcouru les 42,2 km en 3 heures 50 minutes. À Boston, il l’a fait en 4 heures 03. Il aurait aimé le faire en moins de quatre heures. « Ce n’est pas mon meilleur temps à vie, mais le parcours est difficile. Il est atypique et rempli de pièges à cause de la topographie », indique l’athlète.
Cependant, ce temps lui a permis de terminer troisième chez les hommes âgés de 75 à 79 ans. Les quatre premiers coureurs de cette catégorie ont tous terminé à une minute d’intervalle. « C’est un fait assez rare », souligne-t-il.
C’était la première fois qu’il faisait le top 3 d’une catégorie. Il a cependant toujours été près du top 10 dans sa tranche d’âge.
Il se réjouit d’avoir pu y prendre part dix fois. « Aller à Boston, c’est un peu une qualification olympique pour un marathonien, dit-il. C’est une sorte d’accomplissement. »
Le Marievillois était présent lors de l’attentat en 2013. « Je venais de rentrer. J’ai vu de la fumée et entendu la détonation. J’ai quand même pu quitter le site. C’était le chaos », se rappelle-t-il. Cet événement ne l’a toutefois pas empêché d’y retourner. Il pense que c’est la même chose pour plusieurs. Il souligne que la sécurité a été augmentée.

« Je me suis laissé prendre au jeu en essayant de faire mieux. Je ne vois pas le jour où j’arrêterai. » – Jean Larose

Depuis 2006

L’homme a commencé la course à pied dans les années 70. Il a arrêté pendant plusieurs années pour diverses raisons. Finalement, il s’est remis à la course. « J’ai senti le besoin de bouger et de me remettre en forme », raconte-t-il. De plus, son fils aîné pratiquait ce sport, ce qui lui a donné le goût de recommencer.
Graduellement, M. Larose s’est mis à faire des marathons. Aujourd’hui, il en court de deux à quatre par année ainsi qu’au moins six demi-marathons. S’il a choisi cette discipline, c’est pour qu’il se dépasse. « Tu commences à te mettre en forme. Ensuite, tu veux améliorer ton temps. Tu compétitionnes contre toi-même. Je me suis laissé prendre au jeu en essayant de faire mieux. Je ne vois pas le jour où j’arrêterai », soutient-il.
Cependant, le coureur est conscient de son âge et qu’il n’a plus la même capacité qu’à trente ans. « Je cours selon ce que mon âge me permet », dit-il.
M. Larose a choisi la course pour se remettre en forme puisque c’est un sport abordable. « Ça te prend seulement une bonne paire d’espadrilles, mentionne-t-il. Un coup que tu as mis le pied dans la rue, tu es déjà en action, contrairement aux autres sports où ça prend des infrastructures pour les pratiquer ».
La course lui apporte également beaucoup. « Une fois parti, je n’ai que du plaisir à courir. Je me sens en vie. C’est ma première satisfaction, de me sentir bien », indique l’homme.
Pour le moment, il prévoit participer aux marathons d’Ottawa et de Montréal en 2019. « Peut-être à un ou deux autres, si ça va bien », conclut-il.