Le lutteur Kevin Owens fait la fierté de sa famille

Dans le milieu de la lutte professionnelle, le nom de Kevin Owens est présentement sur toutes les lèvres. Détenteur du titre de champion intercontinental, le lutteur originaire de Marieville fait maintenant carrière aux États-Unis au sein de la WWE et fig

Âgé de 31 ans, il est lutteur professionnel depuis 15 ans. On retrouve souvent son visage sur les magazines de lutte spécialisés et environ 300 000 personnes le suivent sur les réseaux sociaux.

Kevin a lutté récemment au Centre Bell à Montréal devant ses amis d’enfance pour la première fois depuis qu’il a rejoint la célèbre WWE, il y a un peu plus d’un an. Des retrouvailles qui ont été émouvantes pour ses amis et son frère Yannick qui avait du mal à retenir ses émotions en entrevue.

« On devait être une bonne centaine d’amis et de membres de la famille pour aller le voir lutter à Montréal. C’était un «house show» qui n’était pas télévisé. Il y avait plus de 6 000 personnes. C’est plus qu’aux États-Unis! On est allé le rencontrer après le gala. Parmi les amis se trouvait le premier gars avec qui il a fait son premier combat à vie. Ç’a été un moment spécial » lance Yannick, les yeux remplis d’eau.

De pompiste à lutteur professionnel

Le parcours de Kevin Owens pourrait inspirer un scénario de film. C’est à 14 ans qu’il est interpellé par la lutte à la télévision. Le coup de cœur est immédiat. Il achètera en suite des vidéocassettes pour apprendre l’abc de la lutte.

À 14 ans il s’inscrit à l’école de lutte de Serge Jodoin, installée dans une grange à Saint-Césaie. Il rejoindra rapidement l’école de Jacques Rougeau.

Il fera son premier combat à 16 ans en 2000, le jour de son anniversaire. Son frère Yannick y était.

«Nous étions 35 gars de Marieville pour aller le voir lutter contre Gorgious Mike (Mikaël Roy) à l’Assomption.

C’est à 21 ans qu’il commencera à aller lutter aux États-Unis comme semi-professionnel. Dès le premier combat, il retient l’attention. Il aura son ticket pour lancer sa carrière internationale.

« Kevin était pompiste à Mont-Saint-Hilaire. Il amenait sa petite télévision de 12 pouces et ses cassettes pour regarder la lutte dans ses moments de pause. Il partait tous les week-ends avec sa voiture pour aller lutter à New York et revenait pour travailler la semaine. C’était fou raide», lance Yannick.

Ce dernier par surpris de voir son frère lutter avec les meilleurs au monde.

« Ce n’est pas parce que c’est mon frère, mais, techniquement il est au-dessus de la moyenne des meilleurs. Il est présentement classé 10e au monde. Ce que j’admire le plus chez mon frère, c’est qu’il n’a pas changé. Mon frère est très content de ce qui lui arrive. Mais jamais il ne se pétera les bretelles. Il est toujours le même petit gars avec son t-shirt, ses jeans et ses running shoes», lance Yannick.

Des parents fiers

Susanne Benoit et Terry Steen les parents de Kevin sont admiratifs lorsqu’ils parlent de leur fils. Amateurs de lutte, ils se déplacent régulièrement du côté de New York dans les événements pour le voir lutter. Ils y étaient le 3 octobre dernier.

« On surfe sur un nuage depuis plus d’un an, lorsqu’il a signé avec la WWE network. Il reçoit aujourd’hui la récompense de ses sacrifices. Il en a dormi des heures dans des aéroports à attendre qu’on vienne le chercher pour aller faire ses combats », lance sur un ton léger Terry Steen.

La lutte a permis à Kevin Owens de faire le tour du monde. Il a lutté au Japon, en Chine, en Australie. En novembre il s’envolera pour l’Angleterre.

Pour ses parents, Kevin est un garçon de nature calme qui est un excellent acteur.

« Son personnage lui ressemble beaucoup. Il part de sa personnalité qu’il exagère une fois dans le ring. C’est un très bon acteur. C’est inné chez lui.

Il jour le rôle du méchant sympathique. La lutte avait besoin d’un personnage comme lui pour se relancer», conclut Terry Steen.