Sécurité en planche à pagaie

La sécurité sur les plans d’eau est un réflexe à développer

Les inscriptions débutent pour les adeptes qui cherchent à s’initier à la planche à pagaie ou tout simplement à consolider leurs acquis. Pour certains, les notions de sécurité demeurent un réflexe à développer.

Le Richelois Guillaume Larouche expérimente à peu près tout ce qui se pratique comme activité nautique. L’ambassadeur de Taiga, entreprise notoire dans l’univers de la planche à pagaie, côtoie le bassin de Chambly et la rivière Richelieu depuis une quarantaine d’années.

M. Larouche martèle sur l’importance à accorder à la sécurité et prêche par l’exemple. Localement, il appelle à la vigilance là où le courant existe, à la base des rapides. « Les gens ne maîtrisent pas nécessairement cette compétence que d’aller dans l’eau vive », convient-il.

Il soulève que la planche à pagaie est une façon « facile et économique » d’accéder à des plans d’eau mais « souvent avec peu de préparation ».

Planifier avant de se mouiller En premier, Guillaume Larouche souligne l’importance de la planification. Pour ce faire, il utilise Google Maps. « C’est l’outil par excellence pour voir les points de mise à l’eau sécuritaires. Et si tu décides de faire un trajet, cibler un endroit où tu peux sortir rapidement », pointe-t-il en premier lieu. Selon la distance établie, il faudra ajuster le matériel en conséquence à voyager avec soi : eau, nourriture et vêtements secs.

Utilisation des applications

Tout comme le courant d’une rivière, la direction du vent peut faciliter ou ralentir la glisse. Guillaume Larouche intègre diverses applications afin de sécuriser ses déplacements sur l’eau. Elles le guident quant au niveau de débit, des marées et du vent. « Les marées, c’est hyper-important. Il est possible que tu ne puisses pas revenir parce que la marée devient basse », fait remarquer le Richelois. 

Il met l’accent sur le facteur éolien. « Il faut savoir s’il ventera, à quelle force et si le vent changera de direction », dit-il. Il ajoute que dans la majorité des mésaventures vécues en planche à pagaie, le vent est en cause. « Les gens perdent leur planche en raison du vent ou du courant », met-il en reflet.

La surveillance de cellules orageuses sur image radar n’est également pas à négliger. « Même l’été, on peut avoir un cas d’hypothermie si la personne est mal habillée et qu’un orage survient », relate-t-il. 

Vanessa Gagnon est instructrice en planche à pagaie depuis trois ans. De Nicolet, elle vient tout juste de s’établir à Chambly. Alors qu’elle avait l’habitude de la rivière Nicolet, elle découvrira plus en profondeur le bassin de Chambly et la rivière Richelieu, sur lesquels elle accompagnera des groupes. Tout comme Guillaume Larouche, elle utilise les applications développées en ce sens. Elle se fie également aux commentaires émis par les pagayeurs ayant visité les lieux précédemment. 

Le parc de Voiles

Le parc des Voiles de Saint-Mathias-sur-Richelieu est un parc municipal avec une descente de mise à l’eau. Il est très populaire parmi les adeptes de planche à pagaie. En raison des vents dominants provenant de l’ouest, des planchistes inexpérimentés peuvent se faire jouer un vilain tour. « Tu ne regardes pas ton application, le vent commence vers midi et tu te fais repousser vers le bord, heureusement, et non vers le large. Mais tu les (pagayeurs) vois en mauvaise posture quand ils reviennent », constate-t-il.  

Vêtement de flottaison obligatoire?

La réglementation de Transports Canada en planche à pagaie (stand up paddle, ou SUP) est basée sur celle des embarcations à propulsion humaine (moins de 6 m de long). Cette réglementation stipule que :

Une personne doit porter un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel (VFI) de taille appropriée. Si une personne porte son vêtement de flottaison sur sa planche à pagaie, tout ce qu’elle doit avoir de plus à bord se limite à un dispositif sonore et une lampe de poche étanche si la personne navigue en période de visibilité réduite ou la nuit.

Si une personne ne porte pas son VFI (malgré l’obligation d’en avoir un à bord en tout temps) et le dispose sur sa planche, elle devra avoir comme équipement un VFI sur l’embarcation, une ligne d’attrape flottante et un dispositif de signalisation sonore.