Kevin Owens à la conquête du monde

En moins de six mois, le lutteur Kevin Owens est passé de l’antichambre de la lutte aux ligues majeures. Le 20 septembre à Houston, au Texas, il a remporté la ceinture de champion intercontinental en battant le lutteur Ryback.

Son personnage a beau avoir une tronche de méchant, le lutteur Kevin Owens est une personne très articulée en entrevue. Kevin accueille avec philosophie la rançon de la gloire qu’il récolte aujourd’hui. Son rêve d’enfance est maintenant devenu réalité.

« Ça m’a pris 15 ans à me rendre où je voulais être, mais une fois rendu, les choses ont rapidement évolué. Quand tu signes avec la WWE, tu dois faire tes classes dans leur club-école pendant un an ou deux. Moi je n’y suis resté que six mois. Ça va très bien et je suis heureux», lance Kevin en entrevue, entre deux sessions de préparation pour ses combats à venir.

Une grosse machine

Kevin Owens s’est dit impressionné par la WWE. Plus jeune, il n’avait aucune idée de l’ampleur de l’organisation.

« C’est à cause de la WWE que je suis tombé en amour avec la lutte. C’est assez unique comme machine. C’est une compagnie gigantesque. À travers les années, c’est devenu un gros show de télévision. C’est plus un show de variété autour de la lutte. Dans le ring, il faut toujours garder en tête que les caméras tournent. C’est différent de ce à quoi je m’attendais, mais je m’adapte bien», poursuit-il.

Kevin Owens se dit particulièrement à l’aise dans rôle de méchant. Ses qualités innées d’acteur le rendent sympathique auprès du public. Une carrière au cinéma l’intéresserait-il?

« Il y a plusieurs lutteurs  qui ont fait des films. Ce serait le fun d’essayer ça au moins une fois, mais je suis un lutteur. C’est ma passion, c’est ce qui m’a amené ici et je vais tout faire pour y rester le plus longtemps.»

En route vers le titre mondial

Avec le titre de champion intercontinental en poche, Kevin Owens est maintenant classé 10e au monde sur une liste de 500 lutteurs. Il ne fait aucun doute que la ceinture de champion du monde demeure un objectif.

« Beaucoup de facteurs déterminent le titre de champion du monde. Le nombre d’années et de victoires entre en ligne de compte. Ce classement demeure subjectif. Plus tu fais de bruit dans une année dans tes combats et à la télévision, ça va augmenter tes chances au classement. J’ai le titre mondial dans ma mire. J’ai bon espoir que ça va se concrétiser. C’est le temps qui en décidera. Si on m’avait dit il y a six mois que je serais champion intercontinental aujourd’hui, j’aurais dit non», mentionne Kevin.

Kevin Owens est très heureux de sa nouvelle vie au sein de la WWE. Plus jeune, il tripait sur la lutte. Aujourd’hui, il redonne au suivant.

« Une des parties le plus le fun dans la job est de faire triper les enfants. J’aime les rencontrer pour signer des autographes et interagir avec eux. Je me revois quand j’avais leur âge à faire la file pour faire signer mon chandail par Mick Foley. C’est vraiment cool.»

Et dans sa vie personnelle, plusieurs personnes ont eu un impact positif sur sa carrière.

« Mes parents, mon épouse et mes enfants. Sans eux, je ne serais jamais rendu où je suis. Mes parents n’ont jamais essayé de me décourager. Quand ils ont vu la passion que j’avais pour la lutte, ils m’ont appuyé à 100 %. Ils sont toujours derrière moi», conclut Kevin.

Fier d’être Marievillois

Que ce soit aux États-Unis ou partout dans le monde, Kevin Owens est fier de ses origines. Il mentionne toujours en entrevue qu’il vient de Marieville. C’est là que sa passion pour la lutte est née. Il a d’ailleurs lutté au Pavillon Lussier. Le 18 septembre, Kevin a lutté à Montréal devant sa famille et ses amis d’enfance. Ce fut un moment très émouvant pour lui.

« Lutter au Centre Bell a été très spécial. Plus jeune, mes parents m’y avaient souvent amené voir des galas. De pouvoir lutter devant mes parents mon épouse et mes enfants dans l’aréna le plus prestigieux au Québec a été un très grand moment pour moi.»