Karaté: Mélissa Ranger sacrée championne à Vancouver
SPORTS. La Carignoise Mélissa Ranger a crié victoire le 8 novembre, lors de la finale féminine de la Vancouver Cup 2015 Karate Championships Full Contact lors de sa première participation à cette compétition d’envergure.
C’est le propriétaire de l’école Karaté Chambly, Senseï Sylvain Lemire, qui a proposé en mai à Mme Ranger de prendre part à cet événement sportif.
«J’ai toujours eu de l’attirance pour les combats. Il y a un an, j’ai parlé au Senseï Sylvain Lemire que j’aimerais passer au niveau élite qui est le Full Contact», explique-t-elle.
Depuis qu’elle avait commencé à pratiquer le karaté en janvier 2014 pour perdre du poids à la suite de ses grossesses et sociabiliser, la mère de trois enfants avait participé à cinq autres compétitions au Québec, mais Full Contact avec protection. Elle s’est donc mise à l’entraînement intensif pour arriver à réaliser des combats sans équipements pour se protéger.
En plus de ses cours réguliers de karaté, Mme Ranger a disposé d’un entraînement privé de 2 heures par semaine avec Senseï Sylvain Lemire axé sur le cardiovasculaire et l’endurcissement.
À compter du mois d’août, elle s’est jointe à l’école Karaté Kyokushin à Boucherville, réputée dans l’entraînement pour les championnats mondiaux. Au karaté, elle a aussi ajouté la natation et la course pour un total de 16 heures par semaine de sports.
Malgré tout, son but n’était pas de gagner, mais bien de se concentrer sur son cheminement. Toutefois, une fois arrivée à Vancouver, la femme de 36 ans a décidé de se fixer l’objectif de tenir debout jusqu’à la fin.
«Lors de mon premier combat, j’étais anxieuse et j’anticipais beaucoup. Je n’étais pas habituée de recevoir des coups, donc j’avais peur. En plus, mon opposante était plus jeune», raconte-t-elle.
L’attitude de Mélissa Ranger a changé du tout au tout lors de son passage en finale. Elle s’est retrouvée contre une Japonaise ceinture verte, comme elle, et leur poids ainsi que leur taille étaient similaires.
«Je me suis dit fonce et tu vas l’avoir. Je ne voulais pas décevoir mes entraîneurs et ma famille qui m’accompagnaient. Quand j’ai gagné, une pression immense est tombée et j’ai ressenti beaucoup de fierté», déclare-t-elle.
Mme Ranger désire retourner à Vancouver l’an prochain et inspirer d’autres personnes à participer à cette compétition. Entre temps, elle aura évolué dans son sport et devrait obtenir sa ceinture marron au printemps 2016.