Jonathan Vallée se bat pour une ceinture

COMBAT ULTIME. Jonathan Vallée montera dans l’octogone le 9 avril, ne visant rien de moins qu’une ceinture pour son combat l’opposant à Markhaille Wedderburn, en Alberta. Rencontré par le Journal de Chambly avant l’affrontement, le Chamblyen était détermi

Fidèle à ses habitudes, le pugiliste a changé son fond d’écran de cellulaire pour y afficher la photo de Wedderburn.

«Chaque fois que j’ouvre mon cell, j’y vois sa tête. Les jours où ça me tente moins, ça me rappelle qu’il s’entraîne et ça me motive. C’est la première chose que je regarde le matin et plusieurs fois par jour, ça me permet de garder le focus», lance Vallée.

Vallée, 32 ans, a une fiche professionnelle de trois victoires une défaite. Il se mesurera à un adversaire de taille: un père de famille de quatre enfants, 38 ans, avec 25 combats derrière la cravate.

«C’est un gars très dangereux debout. Il a 11 victoires et 14 défaites. Je n’aime pas regarder ses combats. Mes coachs le font, mais j’essaie autant que possible de ne pas le faire. Sinon, on s’ajuste à la personne. Moi je veux qu’il s’ajuste à moi», met-il en garde.

Adoptant un style de combat «plus grand et plus loin», Vallée n’écarte pas la possibilité de «le finir au sol» si l’occasion se présente.

«C’est un gars super respectueux et je le respecte aussi, mais quand ça sonne, c’est tout le contraire», ajoute Jonathan.

Dans le feu de l’action

C’est l’adrénaline qui pousse l’athlète à chaque combat. «Je n’aime pas frapper personne ni recevoir des coups. Mais quand tu gagnes, la sensation est tellement forte», explique Jonathan Vallée.

«Quand on annonce ton nom, ce n’est pas le fun. C’est épeurant à l’os, tu as peur de mal paraître, de décevoir les gens», admet-il. L’euphorie de la victoire est tout de même plus forte pour le grand gaillard de 6’4’’.

Il peut toucher du bois, n’ayant subi aucune blessure à ce jour. Il s’est toujours sorti de ses combats sans même un œil au beurre noir. En pleine santé, il espère continuer à combattre encore six ou sept ans.

Des sacrifices

Est-il possible de vivre du combat ultime? À quel prix? Il faut beaucoup de discipline, pour conjuguer les entraînements et la diète à son mode de vie, admet Jonathan Vallée. Avec de deux à cinq heures d’entrainement par jour, sept jours par semaine, difficile d’avoir une vie sociale.

«C’est certain que c’est plus compliqué. Je n’ai pas de copine, c’est un peu plus dur de vendre sa salade quand tu n’as jamais de temps», admet celui qui est aussi portier quelques soirs par semaine dans un bar de Montréal.

Ces sacrifices en valent cependant la peine pour Vallée, qui espère faire son entrée prochainement dans les ligues majeures, soit en UFC ou Bellator.