Jacqueline Simoneau rafle quatre médailles d’or

La championne de natation artistique issue de Chambly, Jacqueline dite « Jackie » Simoneau, a raflé tous les titres aux Séries mondiales de Budapest, les 10 et 11 avril derniers.

La première journée, Jacqueline et sa partenaire Claudia Holzner ont remporté l’or à l’épreuve technique en duo, récoltant 88,3 points pour leur programme. Les Autrichiennes Anna-Maria Alexandri et Eirini Alexandri les suivaient de près, avec un score de 87,3 points, qui leur a valu la deuxième place sur le podium, tandis que les Israéliennes Shelly Bobritsky et Eden Blecher ont fini au troisième rang avec 83,1 points.

La Chamblyenne a également brillé lors de l’épreuve technique en solo. Sa performance, toute en nuance, sur une reprise de la chanson Cry Me a River, interprétée par Michael Bublé, lui a rapporté 89,3 points ainsi que la première place, devant l’Autrichienne Vasiliki Alexandri (87,6 points) et Lara Mechnig (80,9 points), du Liechtenstein.

« C’est un grand honneur de représenter le Canada sur la scène internationale, surtout pendant une pandémie. » – Jacqueline Simoneau

Les épreuves libres menées avec brio

Le lendemain, la barre était plus haute, alors qu’il fallait en mettre plein la vue aux juges à l’épreuve libre, en présentant une routine à degré plus élevé de difficulté. En duo, les Canadiennes ont une fois de plus remporté l’or, obtenant 90,4 points contre les Autrichiennes (89,3 points) et les Israéliennes (85,1 points), sur la bande musicale Akkadian Empire, d’Audiomachine, remixée par l’artiste Paul Dinletir. « Lorsque nous choisissons la musique, c’est toujours en équipe. Donc, entre athlètes, coaches et chorégraphes », raconte celle qui nous a offert une prestation toute en puissance aux côtés de sa partenaire, sur le rythme du morceau de musique orchestrale épique.

Puis, grâce aux 91,1 points qu’elle a récoltés lors de l’épreuve solo, l’athlète de Chambly est une fois de plus montée sur la plus haute marche du podium, au centre aquatique Duna Arena.

« La compétition s’est vraiment bien déroulée, mais il reste quand même beaucoup de travail à faire », a confié l’athlète au journal. « Oui, nous avons eu quatre médailles d’or. N’empêche, cela ne veut pas dire que nos performances étaient parfaites. C’était l’une de nos meilleures, certes, mais il reste à perfectionner l’exécution et la synchronisation. C’est normal à ce temps-ci de l’année, puisqu’il reste quand même une centaine de jours avant les Jeux olympiques. »

Elle ajoute que « C’est un grand honneur de représenter le Canada sur la scène internationale, surtout pendant une pandémie. Je m’estime très chanceuse et suis très reconnaissante d’en avoir l’opportunité, car je sais que très peu de gens et d’athlètes ont la permission de voyager, et cela m’aide beaucoup dans ma préparation olympique également. »

Mesures anti-COVID

En entrevue, elle s’est montrée particulièrement impressionnée par les mesures d’ordre sanitaire instaurées tout au long de son séjour à Budapest. « Pour ce qui est des mesures de COVID en place pendant la compétition, on nous a fait respecter le principe des bulles de façon assez stricte. On s’y sentait en sécurité. On avait deux tests de COVID à faire avant de rentrer en Hongrie, puis à l’atterrissage, nous avons fait deux autres tests. Nous avons été placées en isolement dans une chambre d’hôtel en attendant les résultats, avant de pouvoir accéder à la piscine et de poursuivre notre entraînement. Mais il faut savoir que nous restions dans notre bulle à tout moment et que nos déplacements se limitaient aux allées et venues entre la piscine et notre chambre d’hôtel. Des directeurs médicaux nous suivaient partout pour s’assurer du fait que nous suivions les consignes sanitaires à la lettre, soit la distanciation, le lavage des mains, etc. C’était vraiment strict, on ne pouvait même pas aller marcher ou s’asseoir dehors pour prendre l’air. Le port du masque lors de la compétition était très étrange aussi, puisqu’il fallait qu’on le porte juste avant d’entrer dans l’eau. Les juges nous voyaient enlever notre masque et le jeter à la poubelle. Tout était vraiment bien organisé et sécuritaire. Je n’ai qu’un bémol, le manque d’air frais. Heureusement, j’ai ouvert les fenêtres dans la chambre d’hôtel de temps en temps », d’admettre Jacqueline.

Bien qu’il y ait de quoi savourer ce triomphe et nager dans le bonheur, l’athlète n’est pas du genre à contempler trop longtemps ses victoires, ni à s’asseoir sur ses lauriers. Elle compte bien rester concentrée sur son objectif ultime, les Jeux olympiques de Tokyo 2021, vers lesquels elle avance à grandes brasses.