Ironman: devenir une source d’inspiration

Il y a quatre ans, le Chamblyen Philippe Godbout a décidé de se prendre en main. Au début octobre, il a complété son tout premier Ironman, au Maryland.
« J’étais rendu à 270 livres à un moment donné dans ma vie. J’ai décidé de me prendre en main, changer mon alimentation et commencer à m’entraîner », a raconté M. Godbout.
Ce désir de se remettre en forme est venu à la suite du marathon d’Ottawa de 2013. Le déclic s’est fait quand il a vu son frère participer à cet événement.
« Quand j’étais sur les lignes de côté, et que je l’ai vu passer, ça m’a tellement pris en émotion, a-t-il raconté. Je me suis dit que je n’étais pas du bon côté de la ligne. Je suis supposé être de l’autre côté et courir avec lui. »
En quatre ans, il a complété une cinquantaine de demi-marathons, marathons, Ironman et autres types de triathlon.

« J’aime influencer les gens à bouger. J’aime bien mieux mon style de vie aujourd’hui qu’il y a quatre ou cinq ans. »
– Philippe Godbout

« C’est un long chemin, a-t-il déclaré. Depuis environ quatre ans, j’ai mêlé le triathlon un peu. J’ai appris à nager, je ne savais pas vraiment les techniques. »
Il y a une dizaine d’années, M. Godbout s’était déjà donné le défi de compléter un marathon, chose qu’il avait réussie.
« Je ne connaissais pas vraiment la nutrition ni les techniques de course, mais j’ai réussi à le faire, a-t-il expliqué. L’erreur que j’ai faite, c’est que j’ai réussi le marathon et je me suis dit que j’étais marathonien. C’est à partir de là que j’ai pris ça comme un acquis. Il faut que ça devienne un style de vie. »

Devenir un exemple

Si Philippe Godbout a réussi à se remettre en forme un peu grâce à son frère, il veut montrer l’exemple et peut-être inciter d’autres personnes à emprunter un parcours similaire.
« J’aimerais ça, s’il y a des gens autour de moi que je peux aider, soit en nutrition ou en entraînement, je trippe là-dessus, a affirmé M. Godbout. J’aime influencer les gens à bouger. J’aime bien mieux mon style de vie aujourd’hui qu’il y a quatre ou cinq ans. »
Le Chamblyen l’affirme lui-même : se motiver soi-même peut être difficile. C’est pourquoi il croit important d’avoir un modèle pour se remettre en forme.
« Des fois, les efforts au début dans les premiers mois, c’est difficile tout seul, a-t-il admis. Quand tu connais quelqu’un qui est déjà passé à travers, c’est toujours plus motivant de pouvoir recevoir ses conseils. »

Progression

S’il a réussi à atteindre son objectif de compléter un premier Ironman, Philippe Godbout soutient qu’il faut y aller progressivement. Nul besoin selon lui de brûler des étapes, il recommande plutôt d’y aller à son rythme.
« Il faut y aller vraiment graduellement, a-t-il insisté. À mes premiers entraînements, je faisais des 3 km en alternant la marche et la course. Tranquillement, j’ai réussi à courir des 3 km, des 5 km. »
« Moi, je suis vraiment à l’extrême, a-t-il ajouté. Tu peux courir des 5 km toute ta vie et être en super forme. »

Motivation

Les éléments de motivation peuvent provenir de différentes sources.
Philippe Godbout affirme que la remise en forme peut passer par différents sports; l’important est de garder son objectif en tête.
« Moi, je suis incapable d’aller partir courir sans mon chronomètre, a-t-il affirmé. Chaque personne est différente. Quand tu te connais, c’est correct. Des gens vont aller courir à la montagne, boire de l’eau à la source, ça aussi, c’est beau. »

Objectif futur

Philippe Godbout se voit encore courir des marathons dans une trentaine d’années, alors qu’il aura environ 70 ans.
« Mon rêve ultime, c’est encore de faire des triathlons, des marathons, à 70 ou 80 ans. J’en vois dans les compétitions, c’est tellement beau. Quand tu cours à côté de quelqu’un de cet âge-là, c’est hallucinant. C’est un style de vie que je veux garder toute ma vie. »