Mathis Carrier poursuivra son développement en France

Mathis Carrier, 17 ans, tentera de se former une carrière de hockeyeur professionnel en Europe. Le Chamblyen s’envolera pour Nantes, en France, afin de poursuivre son développement dans ce sport.

Le jeune sportif a reçu l’offre d’un entraîneur qui avait été recruté pour l’équipe U20 Élite du club de hockey Le Corsaire de Nantes, en France.

« Je m’entraînais à l’extérieur du centre Isatis, à Chambly, et ça a adonné qu’il est venu à l’entraînement. Il avait appris le matin même qu’il pouvait ramener un joueur de l’étranger et il a pensé à moi », explique le jeune homme.

Après une réflexion, Mathis Carrier a décidé de dire oui à la proposition. « J’ai accepté, parce qu’avec mon cheminement, il sera plus difficile de percer au Québec. Là-bas, avec l’équipe junior, après trois ans, on est considéré comme un joueur formé qui peut devenir professionnel. Je ne serai pas considéré comme un joueur étranger. Ils ont un nombre maximal de joueurs étrangers qu’ils peuvent avoir. Ce sera donc plus facile pour moi de jouer professionnellement », raconte l’attaquant.

Il ajoute que ce sera également pour lui l’occasion de vivre une nouvelle expérience et de découvrir une culture.

« C’est une opportunité d’une vie. » – Mathis Carrier

Une carrière lente

Le jeune homme soutient avoir amorcé sa carrière « plus tard » que les autres. Il a commencé le hockey au niveau novice à l’âge de sept ans. « Au début, je n’étais vraiment pas bon. J’étais toujours le dernier choisi. J’ai commencé novice C, la moins bonne catégorie », indique-t-il.

Le Chamblyen a ensuite gravi les étapes une à une, passant de novice C à novice B. Ensuite, il est allé dans les catégories atome B et atome A. Au secondaire, il a fait le choix d’étudier en sports-études. Il a ainsi fait son entrée dans les catégories plus d’élite de double lettre, avec le pee-wee BB et finalement, AAA au niveau bantam.

Travaillant

Il soutient qu’il a eu l’intérêt pour le sport lorsqu’il a vu qu’il était possible de monter de niveau. « Quand j’ai vu mes amis grimper de niveau, ça m’a motivé. J’ai compris que c’était plus qu’un jeu, que ça pouvait nous aider à nous pousser au maximum », relate-t-il.

Mathis se définit comme un joueur de bon calibre, mais qui n’a pas un talent brut. « Je suis un travaillant avec du cœur. Mon talent, je l’ai parce que je travaille », soulève-t-il.

C’est ce qu’il veut aller développer davantage en Europe. Il mentionne que l’équipe avec laquelle il évoluera est dans les meilleures de la Fédération française.

En comparaison avec l’âge, c’est équivalent à la Ligue de hockey junior majeur du Québec ici. Cependant, il précise que le niveau de jeu n’y est pas aussi élevé. « Le développement est deux ans en retard, là-bas. Le niveau de jeu n’est pas le même », dit-il.

Objectif

Son objectif est de rester trois ans avec le junior en Europe et ensuite de devenir professionnel dans ce pays. « Je pourrai gravir les échelons plus rapidement que je ne l’aurais fait ici », avance-t-il.

Cependant, il sera loin des siens. « C’est sûr que mes parents sont contents pour moi. Ils comprennent que c’est une opportunité d’une vie. Ce sera quand même difficile, autant pour eux que pour moi d’être loin », souligne l’athlète.

Le jeune homme ne cache pas que si l’occasion de venir jouer pour une équipe canadienne ou américaine se présente, « il va y penser très fort ».

« C’est le rêve de tout petit gars de jouer dans la Ligue nationale de hockey. Jouer professionnel, c’est aussi mon rêve », admet-il.

École à distance

Pour les prochaines années, Mathis Carrier étudiera en sciences humaines avec des mathématiques dans un cégep du Québec… à distance.