Gravir des marches en mémoire de son frère au Défi Gratte-Ciel

MARIEVILLE. Karine Renaud grimpera à quelques reprises plus de 1000 marches au profit de la Dystrophie musculaire Canada en participant au Défi Gratte-Ciel. Si elle relève ce défi avec sa mère pour la troisième année, c’est en l’honneur de son frère.

Le duo a participé pour la première fois à l’activité en juin 2017. La femme avait repris avec sa mère, Monique Lacasse, l’inscription de son frère Jean, qui s’était enlevé la vie en mai. « Il avait déjà commencé sa collecte de fonds. On a décidé de relever le défi à sa place », affirme Mme Renaud.

Les deux Marievilloises ont pris goût à l’aventure et ont décidé de se réinscrire l’année suivante. « C’est un geste concret qu’on pose en son nom. Ça le garde vivant cette journée-là », dit-elle. Pour l’occasion, les deux femmes revêtent chacune un t-shirt à l’effigie de l’homme.

Mme Renaud mentionne que la première année, elles ont fait le parcours régulier, qui consiste à monter les marches une seule fois. Lors des autres éditions, elles ont opté pour l’extrême, qui consiste à les gravir le plus de fois qu’elles le peuvent. L’an dernier, la mère et la fille l’ont grimpé à huit reprises. Le but, cette année : « dépasser huit montées; le faire au moins dix fois ».

« C’est un geste concret qu’on pose en son nom. Ça le garde vivant cette journée-là » – Karine Renaud

Bien qu’il ait repris le défi sportif au pied levé, le duo mère-fille avait surmonté l’épreuve. « On est quand même en forme. On s’entraîne quotidiennement », souligne Mme Renaud. Elle ajoute que le défi est accessible à tous, même à ceux qui sont moins sportifs.

« C’est une belle activité, bien organisée. Personne ne se croise dans les escaliers puisqu’on redescend en ascenseur. Tout le monde s’encourage », affirme la résidante de Marieville.

Fonds

Les sommes recueillies lors du défi sont remises à Dystrophie musculaire Canada. La mission de l’organisme est « d’améliorer la vie des personnes atteintes de maladies neuromusculaires en finançant la recherche d’un traitement curatif, en fournissant des services et en assurant un soutien constant ».

Pour y participer, Mme Renaud doit amasser un minimum de 750 $. « D’année en année, amasser la somme est plus difficile. Les gens sont sollicités de partout », souligne-t-elle. Ce sont principalement des membres de sa famille qui lui offrent des dons. Elle a aussi mis une boîte à sa boutique Coco Vanille, à Richelieu, pour en récolter. Les gens peuvent aussi donner par l’entremise de sa page de participante sur le site du défi.

Défi Gratte-Ciel

L’événement a été créé en 1997 par un pompier. Il avait gravi à lui seul les marches de 30 édifices du centre-ville de Montréal. Depuis, le défi a été relevé par des pompiers provenant de plus de 250 services au Québec ainsi que par des paramédicaux, des policiers et des membres du public.

Le 1er juin se tiendra la 22e édition, qui réunira plus de 600 participants à la Tour Deloitte. Trois niveaux du défi sont proposés. Le régulier, où les participants grimperont les 23 étages de la Tour deux fois pour un total de 1 188 marches. Le défi Frédérick-Duguay, en l’honneur d’un jeune homme décédé de la maladie, qui consiste à gravir les marches le plus rapidement possible. Finalement, l’extrême, où les participants montent le plus de fois possible les étages.