Enseigner l’autodéfense aux filles pour éviter des gestes malheureux

ARTS MARTIAUX. L’enseignante d’autodéfense féminine, Chantal Lepage, profite de son savoir en arts martiaux pour apprendre à de jeunes femmes à se protéger en cas d’attaque. La karatéka de Sherbrooke donne d’ailleurs des cours à des élèves à l’école secon

Le parcours de Chantal Lepage a débuté en 1994, lorsqu’elle s’est initiée au karaté. Rapidement, elle a trouvé qu’il manquait quelque chose à son sport.

«Je voulais en faire bénéficier les autres, affirme-t-elle. Ça me prenait un but. Je ne voulais pas faire des arts martiaux pour faire des arts martiaux. Il y en a qui le font par amour de la discipline, pour se mettre en forme ou pour être heureuse. Moi, je dois le redonner à quelqu’un.»

La femme a créé de toutes pièces plus de 40 techniques d’autodéfense, qu’elle enseigne depuis 15 ans.

«Tout coule autour des arts martiaux, explique Mme Lepage. Ce qu’on a créé, c’est pour éviter tous les types d’agression.»

Témoignages percutants

Au cours des dernières années, Chantal Lepage a rencontré plusieurs femmes victimes d’agression.

«Il y a une étudiante qui m’a raconté qu’elle était allée veiller dans les bars et qu’il y a un homme qui l’a accotée dans un coin. Elle a tout de suite réagi. Elle m’a dit "je ne sais pas ce qui serait arrivé si je n’avais pas su comment me défendre".»

Mme Lepage se sent gratifiée de savoir que ses cours ont un impact direct sur la vie de ses étudiantes.

«Ma récompense, c’est de savoir que des victimes qui ne sortaient plus de la maison arrivent finalement à avoir le dessus sur leur peur, rapporte-t-elle. Quand tu réussis à leur redonner confiance pour qu’elles puissent reprendre contrôle de leur vie, c’est le plus beau cadeau.»