Du fatbike à côté de chez vous
La volonté de se tenir en forme et le plaisir de pratiquer un sport qui sort des sentiers battus sont parmi les raisons qui ont amené plusieurs adeptes à s’adonner au vélo à pneus surdimensonnés.
« Je suis cycliste de longue date, relate Jean-Claude Vaillant en entrevue. Comme beaucoup de cyclistes, en hiver, je faisais du vélo stationnaire à l’intérieur. J’étais malheureux. »
Il dit sentir le besoin de faire de l’activité physique, idéalement chaque jour. « Le fatbike a été un bel ajout à mon arsenal. Malheureusement, il n’y avait aucun endroit pour rouler à proximité de chez moi. Les pistes cyclables et les rues, c’est bien beau sur mon vélo de route, mais pas pour le fat. »
Aujourd’hui, il peut compter sur de belles pistes, une centaine d’adeptes réguliers, et environ 400 initiés qui pratiquent occasionnellement ce sport dans le boisé situé derrière le quartier industriel de Chambly.
Selon Wikipédia, « un fatbike, dénommé vélo à pneus surdimensionnés ou VPS en français, est un vélo tout terrain dont les pneus sont très larges et permettent une bonne adhérence sur terrains difficiles tels la neige, le sable ou la boue ».
L’engin peut peser entre treize et dix-sept kilogrammes et coûte assez cher, soit à partir de 1000 $.
Un sport exigeant
« Ce n’est pas un sport pour les plus jeunes, car il est très exigeant sur le plan du cardio; très difficile », explique M. Vaillant.
En effet, en plus d’être en forme, l’adepte du fatbike doit regarder droit devant lui en raison du terrain qui pourrait être accidenté.
« Les premières années, toutes les allées s’entrecroisaient et partaient dans n’importe quelle direction. Maintenant, c’est un meilleur réseau, plus structuré. » – Jean-Claude Vaillant
M. Vaillant dit bien connaître le boisé puisqu’il y pratiquait du ski de fond. « Il fallait qu’on travaille le terrain, ma conjointe, quelques copains et moi. Ce n’est pas vraiment roulable l’été, parce qu’il y a les racines, les roches, tandis que sur la neige, une fois qu’on en a une certaine quantité, l’important, c’est d’avoir un trajet défini. Ensuite, il faut déterminer les endroits où il y a des trous qui se remplissent d’eau s’il y a du redoux. Vu que c’est un terrain privé, on ne touche à rien; on ne modifie pas l’environnement; on enlève des roches et des branches qui sont par terre. »
Lui et ses comparses ont installé des petits bouts de ruban orange sur le sentier qui se trouve à être parallèle à celui destiné au ski de fond. « Les premières années, toutes les allées s’entrecroisaient et partaient dans n’importe quelle direction. Maintenant, c’est un meilleur réseau, plus structuré. »
M. Vaillant souligne qu’il rencontre de nouvelles personnes de Chambly et des anciens qui faisaient du ski de fond. « C’est une activité sportive individuelle; parfois en groupe, mais il n’y a rien d’organisé », mentionne celui qui est âgé de 55 ans.
D’ailleurs, poursuit-il, c’est dans cette tranche d’âge que se trouvent la plupart de ceux qui pratiquent le fatbike à Chambly. « Beaucoup de gens ont une moyenne d’âge assez avancée; il y a beaucoup de retraités. »
Grâce à la technologie des applications mobiles, les adeptes du fatbike, explique M. Vaillant, peuvent voir sur leur portable le nombre élevé de pistes qui font des boucles totalisant environ douze kilomètres. « C’est quand même pas mal de pistes dans un petit territoire. Une image vaut mille mots, poursuit-il. Une vue d’ensemble, ça donne une bonne idée de l’ampleur du réseau. »
Un sport qui semble gagner en popularité même si l’hiver ne cesse de montrer des facettes changeantes au quotidien. « Quand j’ai décidé de l’acheter, je savais que je pouvais m’en servir en hiver. Là, on peut avoir du verglas tout en étant capable de rouler le lendemain. »