Deux Chamblyennes dans l’élite du soccer

Maïka Sanesac, 14 ans, et Noémie Affo, 13 ans, fréquenteront en septembre le Centre national de haute performance (CNHP) à Laval. Un centre d’élite pour des joueuses de leur âge. Elles ont aussi fait partie d’Équipe Québec.

Patrick Morin, directeur général de l’Arsenal de Chambly, décrit ce centre comme étant le plus haut niveau pour les joueuses féminines. Il est l’ancien entraîneur des jeunes résidantes de Chambly. « J’avais déjà dit à leurs parents ‘’ Si vous avez une demande du centre national, acceptez même si c’est à Laval ‘’ », indique-t-il.

M. Morin souligne que ce sont les meilleures joueuses de leur catégorie qui s’entraînent ensemble. Du côté masculin, il y a aussi l’académie de l’Impact, qui n’existe pas pour les filles. Il souligne que peu de gens s’y rendent. « Ça fait longtemps qu’un jeune de Chambly s’est rendu là », dit-il.

Les filles ont également fait partie de l’équipe québecoise lors d’un tournoi contre l’Ontario. Ce sont toutes les joueuses les plus fortes de chaque région qui font partie d’un camp de sélection. Seulement vingt-deux athlètes sont choisies pour faire l’équipe.

Maïka Sanesac

La sélection au CNHP fait que Maïka a choisi le soccer plutôt que le hockey. Elle évoluait jusqu’à tout récemment au bantam AAA au hockey. « Le soccer, c’est ma passion. C’est ce que j’aime le plus faire. Avant, je jouais aussi au hockey. J’ai accroché mes patins pour me consacrer au soccer et me rendre plus loin. La sélection au CNHP a finalisé mon choix », raconte la jeune joueuse. Ces deux sports l’ont menée aux Jeux du Québec, d’été et d’hiver.

M. Morin décrit Maïka, qui était la capitaine de son équipe, comme une joueuse avec beaucoup d’endurance. « J’ai rarement vu une fille avec autant d’endurance. Elle pouvait faire un autre sport dans la journée, venir jouer au soccer et on ne voyait pas la différence », dit-il.

L’entraîneur ajoute qu’elle est également forte du côté technique, ce qui pallie sa petite taille. Elle est capable de prévoir le jeu des autres. « Elle ne peut pas jouer physiquement, mais elle va battre les autres par sa vitesse et son habileté technique », soutient M. Morin.

« Ça fait longtemps qu’un jeune de Chambly s’est rendu là. » – Patrick Morin

L’athlète souligne qu’elle fait du sport depuis qu’elle est toute jeune pour se dépasser. C’est une fierté pour l’étudiante de deuxième secondaire d’avoir été choisie pour poursuivre ses études au CNHP. « Il n’y en a pas beaucoup qui sont choisis. C’est vraiment un gros exploit. Il y a un peu de stress parce que ma vie va changer, mais c’est un grand défi qui s’ouvre à moi », indique celle qui joue au soccer depuis qu’elle a quatre ans.

Elle est également contente d’avoir pu se qualifier pour faire partie de l’Équipe Québec. Elle et ses coéquipières ont perdu deux parties et en ont gagné une seule. « Ça aurait été le fun de gagner, mais j’ai surtout gagné en expérience. Les filles étaient de mon calibre. J’ai pu me rendre à mes limites et même les dépasser », affirme-t-elle.

Ses rêves dans son sport sont de se rendre aux Jeux olympiques, de faire partie de l’Équipe Canada et d’être recrutée par une université.

Noémie Affo

Noémie Affo a commencé à joueur au soccer parce qu’elle voulait faire comme son grand frère. Finalement, elle en a développé une passion.
Son ancien entraîneur mentionne que ce qui l’avantage, c’est sa grande taille. La jeune est surclassée de catégorie. « Quand elle jouait avec moi, c’était ma plus grande dans l’équipe et la plus jeune », souligne-t-il.

Tout comme sa coéquipière, elle possède aussi de très bonnes habiletés techniques. « Elle a eu la chance d’être tombée dans la bonne potion étant jeune, blague M. Morin. Elle a toujours eu les habiletés au-dessus des autres. Elle a un bon sens du jeu. Sa grande taille fait aussi qu’elle a un avantage sur les autres joueuses. »

La Chamblyenne n’a que treize ans mais évolue avec les filles de quatorze ans. Ça lui a donc permis de réaliser son objectif de faire partie de l’Équipe Québec un an plus tôt. « C’est vraiment un exploit. Depuis que je suis petite que j’en entends parler. Je rêvais de le faire », mentionne celle qui joue au soccer depuis qu’elle a six ans. Elle a également apprécié son expérience, qui lui a permis de rencontrer de nouvelles filles qui fréquenteront aussi, pour certaines, le CNHP. « On était avec les meilleures. Ça m’a poussée à faire mieux pour ressortir du lot. Ça m’a fait progresser », relate-t-elle.

L’étudiante en première secondaire poursuivra ses études au CNHP dès septembre. Elle est fière d’elle et souligne que ça signifie que ses efforts ont été remarqués. « Ça va me permettre de me développer et d’atteindre mon meilleur potentiel pour aller le plus loin au soccer », dit-elle.

La joueuse de soccer souhaite faire partie de l’Équipe Canada un jour, ainsi que se rendre aux Jeux olympiques et en Coupe du monde.

Le directeur général de l’Arsenal précise toutefois que ce n’est pas tout d’avoir du talent. Les filles ont aussi mis le temps et l’énergie nécessaires pour se développer et se démarquer.