Des Jeux d’été complètement différents pour le bénévole Christian Fortin
BÉNÉVOLAT. La troisième expérience olympique de Christian Fortin à Rio a été bien différente de celles qu’il a vécues à Vancouver et à Sotchi. Les Jeux d’été brésiliens ont accueilli presque quatre fois plus d’athlètes que les Jeux russes de 2014.
Le brouhaha causé par la présence de presque 18 000 athlètes et officiels plus les 15 à 20 000 travailleurs qui s’attellent à subvenir aux besoins des compétiteurs au Village olympique peut donner des maux de tête et Christian Fortin n’y a pas échappé.
«Aux Jeux d’hiver, on est plus dans la nature, on sent moins cette impression de démesure qu’apportent les Jeux olympiques, explique le vétéran des Jeux de Vancouver et de Sotchi. Il y a moins d’athlètes, moins de disciplines et c’est un peu plus réparti sur le territoire. Je suis plus un gars de PME, de famille, les Jeux d’été, c’est un peu trop gros à mon goût.»
À peine 48 heures avant d’embarquer sur l’Airbus qui le transporte vers sa première escale à Fort Lauderdale, c’est un changement de programme pour le Richelois qui se voit confier un autre rôle. Au lieu d’être attitré à la logistique de transport comme prévu, Christian Fortin occupe un des postes d’assistant bénévole pour le Comité olympique national du Nigeria.
«Ça ressemble un peu à ce que j’ai fait au Championnat du monde junior de hockey, explique-t-il. Mon rôle, c’était de reconduire les invités spéciaux de la délégation du Nigeria un peu partout, d’un hôtel à un autre, dans la ville.»
S’il compte reconduire l’expérience aux prochaines Olympiades d’hiver à Pyeongchang, c’est un non catégorique pour celles de Tokyo, en 2020.
«Je suis allé à la maison de Tokyo 2020 et on nous a dit que durant l’été, la température tourne autour du 32-34 °C, c’est beaucoup trop chaud pour moi! admet-il. Je vais revenir à mon plan de match de départ et me concentrer sur les Jeux d’hiver.»
Chance d’assister à des compétitions
Christian Fortin a eu l’occasion de voir à l’œuvre plusieurs athlètes en compétition durant son passage au Brésil. Avant de partir vers le Brésil, il avait confié au Journal qu’il désirait assister à une compétition de handball, auquel il avait joué lors de ses années au secondaire. Il a finalement été capable de se procurer des billets.
«J’en ai eu pour mon argent, affirme-t-il. Je suis allé voir un match de handball féminin et c’est vraiment débile! J’ai vu de la boxe et deux matchs de basket aussi.»
Des basketteurs nigérians au gros gabarit
En presque trois semaines à courir d’un côté comme de l’autre, Christian Fortin ramène avec lui une panoplie d’anecdotes cocasses.
Trois joueurs de basketball de l’équipe nigériane, dont la taille moyenne frôle les deux mètres, désiraient se rendre à la tente de Nike, pour se procurer de l’équipement.
Arrivent donc les trois grands gaillards flanqués de Christian Fortin vers le chauffeur brésilien et sa Nissan Versa qui devra les amener jusqu’au lieu de la tente.
«J’étais assis à l’arrière au centre avec mes pieds entre les deux bancs d’en avant, je devais pencher mon corps vers l’avant pour m’assurer de rentrer et je sentais les épaules des deux joueurs qui devaient presque se toucher! C’était quand même très drôle!», ricane-t-il.