Départ Rougemont

Le départ de Rougemont de la 25e édition du Tour CIBC Charles-Bruneau regorge d’histoires humaines vibrantes.

Le Tour revient en force du 3 au 9 juillet prochains après une annulation de l’édition 2020 en raison de la pandémie. Vincent, qui a reçu un diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë, est un jeune homme de 18 ans en rémission et en traitement. Depuis l’annonce du diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë, il y a trois ans, il n’a jamais baissé les bras, bien au contraire. « Depuis mon diagnostic, ce sont des montagnes russes qui caractérisent ma vie, soit les hauts et les bas des traitements de chimio. Notre devise à la maison, c’est “un jour à la fois” », dit-il avec sagesse.

Déterminé à aider d’autres jeunes comme lui, il multiplie ses engagements dans la lutte contre le cancer. Vincent s’est notamment impliqué auprès de Leucan, en plus d’avoir été fier porte-parole du Relais pour la vie. Il a aussi porté trois fois plutôt qu’une le titre de président d’honneur lors de collectes de sang dans sa communauté. Cette année, son empathie et sa générosité l’ont mené à prendre contact avec la Fondation Charles-Bruneau afin de participer au Tour et de partager son histoire.

Bien qu’il ait dû faire l’école à la maison en raison de ses traitements, Vincent a récemment complété avec brio sa 5e secondaire. Il poursuit actuellement une formation au cépeg, toujours à distance.

Team Dorothée

Marie-Noëlle Dionne prendra part également au trajet de 140 km dont le départ est à Rougemont. Cette maman a perdu sa fille Dorothée en septembre 2018, à l’âge de 4 ans, des suites d’une leucémie. Elle a fait le Tour seule en 2019, puis a créé une équipe avec son conjoint cette année. « On apprend à vivre. On passe par-dessus ou l’on ne fait pas son deuil. Tu le vis, ton deuil, tous les jours. On essaie de se focaliser sur le positif, de profiter de la vie et de se rendre compte que chaque moment doit être vécu à 100 % », explique la mère de famille, pour qui cet événement est l’occasion de démontrer aux enfants souffrant du cancer qu’ils ne sont pas seuls. Une piste de la station de ski Le Relais a été nommée Dorothée en l’honneur de celle-ci.

« Depuis mon diagnostic, ce sont des montagnes russes qui caractérisent ma vie, soit les hauts et les bas des traitements de chimio. » – Vincent

La philanthropie à l’ère de la COVID

La pandémie a eu pour effet de diminuer grandement les revenus de la Fondation, notamment en raison de l’annulation de divers événements caritatifs. Malgré tout, la Fondation Charles-Bruneau affirme avoir respecté l’ensemble de ses engagements auprès des centres hospitaliers qu’elle soutient grâce à ses fidèles donateurs et cyclistes. La recherche est essentielle en oncologie pédiatrique. Malgré tout le chemin parcouru, certains cancers résistent encore aux traitements; c’est le cas de 20 % des enfants. Le rôle de la recherche est aussi d’améliorer la qualité de vie des enfants en rémission en leur permettant d’atteindre une vraie guérison, sans séquelles ni complications.

À ce jour, plus des deux tiers des enfants guéris gardent des séquelles du cancer ou de ses traitements.

Le chemin parcouru depuis 30 ans

La Fondation Charles-Bruneau vient de célébrer son 30e anniversaire. Ces trois dernières décennies ont permis de mobiliser la générosité des Québécois pour permettre la mise sur pied d’unités de traitement en oncologie pédiatrique dans tous les centres hospitaliers universitaires accueillant des enfants atteints du cancer au Québec. De Sherbrooke à Québec, en passant par le CHU Sainte-Justine et l’Hôpital de Montréal pour enfants, tous les enfants atteints de cancer au Québec sont, à ce jour, traités dans l’une des 4 Unités Charles-Bruneau. Il y a 30 ans, 30 % des enfants atteignaient la rémission alors qu’aujourd’hui, ce sont plus de 80 % qui s’en sortent. La recherche est la principale alliée dans ces avancées et son financement est vital.