David-Alexandre Paradis patine pour la Corée du Sud

PATINAGE ARTISTIQUE. Le Chamblyen David-Alexandre Paradis a décidé d’évoluer pour la Corée du Sud, au lieu de porter les couleurs du Canada. Une situation insolite, qui a plusieurs avantages.

Compte tenu des nationalités de David-Alexandre Paradis et de sa partenaire américano-coréenne Sara Jane Dana, la paire aurait pu décider de patiner sous les drapeaux américain ou canadien, mais elle a plutôt penché pour la Corée du Sud.

«Comme c’est un plus petit pays, il y a moins de patineurs en couple, affirme l’athlète de 21 ans. Les possibilités de faire l’équipe nationale sont donc plus grandes, mais on se doit quand même de garder un niveau d’entraînement élevé si on veut être compétitif.»

«Quand le monde entend que quelqu’un représente un autre pays, les gens sont souvent étonnés, mais en patin, c’est relativement courant, explique David-Alexandre. Je connais un gars avec qui je patine qui vient de Saint-Jean et qui représente le Japon.»

Objectifs à long terme

Coïncidence, les Jeux olympiques de 2018 se dérouleront justement à Pyeongchang, en Corée du Sud. Il sera toutefois impossible pour David-Alexandre d’y participer, puisqu’il n’a pas encore sa citoyenneté sud-coréenne. Cependant, sa partenaire et lui visent les Olympiades de 2020.

D’ici là, l’objectif du duo Dana-Paradis est de prendre part aux Championnats des quatre continents, en 2017, à Gangneung, en Corée du Sud.

C’est l’entraîneur américain de la Sud-Coréenne de 16 ans qui a contacté celui de David-Alexandre afin d’organiser une rencontre entre les deux patineurs. Tout de suite, ils se sont trouvé des atomes crochus.

«Elle est venue ici faire un essai d’une semaine et ça a vraiment marché, raconte le Chamblyen. Ensuite, on s’est assis pour parler de ce que l’on voulait individuellement et comme couple. Nous, c’est un projet à long terme. Si à court terme, on n’a pas de résultats très concluants, ce n’est pas trop grave, on se concentre sur le futur.»

Sara Jane a déménagé à Montréal au début de l’été, avant que le duo effectue sa première compétition en Corée du Sud, en septembre.

Pour une première expérience en compétition pour la paire, le résultat a été mitigé, mais il fallait s’y attendre, note le patineur.

«Ça a quand même bien été compte tenu du fait que c’était une première en sénior et en double pour elle, tous niveaux confondus», explique David-Alexandre.

Se relever

Le fils de la cantinière du Centre sportif Robert-Lebel, Chantal Houle, traîne dans les arénas depuis sa tendre enfance. Il a commencé sa carrière à l’âge de 7 ans avec le CPA de Chambly. Présentement, il s’entraîne à Sainte-Julie.

Depuis ses débuts, David-Alexandre Paradis a connu un parcours parsemé d’embûches, mais n’a jamais lâché.

Les partenaires de David-Alexandre se sont enchaînées à un rythme effréné pour toutes sortes de raisons: une partenaire qui se casse la jambe, une autre avec laquelle David-Alexandre avait moins d’affinités, une qui décide d’accrocher ses patins et la dernière que le Chamblyen a dû laisser pour retourner s’établir dans la région.