Au printemps, le Richelieu devient le paradis des surfeurs
La rivière Richelieu, à la hauteur des rapides de Chambly, est prise d’assaut au printemps par une poignée de surfeurs expérimentés et un peu casse-cou.
Le secteur, reconnu comme un secret spot par les surfeurs, est, entre le début du mois de mars jusqu’à la mi-avril, l’endroit le plus périlleux pour faire du surf dans la grande région de Montréal.
«Un endroit magnifique», s’exclame Frédérick Asselin, 21 ans, un mordu du surf et amateur de sensations fortes, qui s’y est rendu à plus d’une dizaine de reprises cette année.
«Parmi les rivières du secteur, la vague de Chambly est définitivement l’endroit le plus hot», raconte-t-il.
Cette portion de la rivière Richelieu, située en amont du barrage de Chambly et qui se gonfle avec la fonte des glaces, n’est cependant pas conseillée aux débutants.
«À cet endroit, il y a beaucoup de rochers, la vague est très puissante, l’eau y est extrêmement froide (sous -10 °C) et il y a à peine deux pieds et demi d’eau de profondeur. C’est effectivement très dangereux», avoue le surfeur, qui s’y rend pourtant avec ses amis, sans casque, ni protection. «C’est certain que si tu tombes à Chambly, tu peux toucher le fond et frapper une roche. Ça m’est arrivé plusieurs fois de toucher les roches, mais je ne me suis pas fait mal.»
Dans la gueule du loup
Le secteur est cependant redouté même par des experts du surf. À quelques dizaines de mètres de l’endroit, se trouve la fameuse «gueule du loup», un endroit redouté par les plus expérimentés.
«J’ai trois amis qui sont allés <@Ri>rider <@$p> dans la gueule du loup. Juste pour vous dire, deux des trois gars ont cassé leur planche», raconte le jeune surfeur.
La vague de Chambly constitue, le premier endroit de l’année où les surfeurs expérimentés de la région de Montréal peuvent pratiquer leur sport.
«Par la suite, on se rend sur le fleuve, pour surfer à la hauteur de Lasalle ou d’Habitat 67», dit Frédérick Asselin, qui a attrapé la piqûre du surf il y a cinq ans, lors d’un voyage en Californie.
Le jeune surfeur explique que le surf de rivière est bien différent du surf pratiqué dans les océans. «Au lieu de foncer dans la vague, sur les rivières, on place notre poids à l’arrière pour pouvoir surfer.»