Une pause à la halte-répit permet de bien vieillir collectivement
Le Journal de Chambly s’est assis avec les aînés de la halte-répit de L’Entraide Plus de Chambly afin de croquer avec ceux-ci un moment de leur quotidien.
Le lieu permet au proche aidant de bénéficier de périodes de répit pour se ressourcer ou vaquer à d’autres occupations. « C’est important, surtout pour ma femme », admet d’entrée de jeu M. Trottier.
« J’essaie d’agacer tout le monde! » – Richard Sasseville
« C’est essentiel pour moi, ce lieu », dit Richard Sasseville, qui vit des pertes de mémoire. Il se qualifie du « tannant » de la place. « J’essaie d’agacer tout le monde! », avance-t-il en riant. « On a tous des problèmes différents, mais chacun a ses qualités. C’est ce que je trouve intéressant », ajoute-t-il. Se nourrissant d’interactions, il met en valeur le caractère social que permet le temps qu’il y passe.
« Si je n’avais pas cette place-là, je pense que je n’aurais pas été capable de passer à travers. Ça a cette puissance », confie quant à lui Robert Boisjoli. L’homme fait du covoiturage avec Richard Sasseville. À tour de rôle, leur épouse respective assure le transport. « On s’amuse, les gens sont sociables et on a de bonnes animatrices », transmet Roger Caron, qui fréquente le lieu deux fois par semaine. « C’est pas assez! », renchérit-il.
Friands de rapports humains, tous s’accordent pour souligner l’aspect social émanant de ces rencontres.
« On s’entend bien entre nous. On parle de tout et de rien. On s’amuse bien », indique également Christian de Munck.
Journaliste floué
Le journaliste s’en fait ensuite passer une petite vite par Richard Patenaude, qui enlève quelques années au compteur en assurant avoir 55 ans. Le journal n’y a vu que du feu. M. Patenaude aimerait que la halte-répit ouvre aussi les fins de semaine. « Elles sont paresseuses », affirme-t-il à la blague en parlant des animatrices. Il remet ensuite les pendules à l’heure en encensant le travail qu’elles font sur place.
Jeux de cartes, parties de poches et discussions agrémentent les heures. « On se jase ça d’aplomb! », assure en terminant M. Boisjoli.