Une année à aider les Ukrainiens

La Carignanoise Marie-Ève Jalbert, qui fait le pont entre réfugiés ukrainiens et familles d’accueil du territoire, revient sur cette dernière année au sein de laquelle elle s’est fortement engagée.

Cent cinquante Ukrainiens ont trouvé un emploi alors que 130 ont été logés par l’entremise de son équipe et de Mme Jalbert. Elle ne s’attendait pas à ces statistiques quand elle a entamé le processus, un an plus tôt. « Je suis contente de voir la réception des gens et des entreprises au Québec », exprime celle qui représente les Ukrainiens auprès de divers employeurs. Malgré le temps qui passe, la « demande se poursuit. Il y a une énorme vague de gens qui se sont présentés à l’aéroport.

Des hôtels sont pleins d’Ukrainiens », raconte la Carignanoise. La volonté d’accueillir dans les chaumières s’est, quant à elle, estompée.

« Il y avait un engouement au départ, mais présentement, il y a beaucoup moins de familles d’accueil qui sont ouvertes », remarque Mme Jalbert. En ce qui a trait aux dons, la cadence n’a pas ralenti. « Je pense que l’on est forts, au Québec, sur la consommation. Il y a donc beaucoup de gens qui sont prêts à donner généreusement ou à vendre à moindre prix », résume la femme qui récolte avec son équipe afin de redistribuer.

« Ils ont grandement besoin de nous, mais on a besoin autant d’eux, dans le marché actuel. » 
– Marie-Ève Jalbert

Marie-Ève Jalbert ne répertorie pas d’histoires où des familles d’accueil lui sont revenues en raison de mésentente avec les nouveaux arrivants sous leur toit. « On doit être chanceux. Pour le moment, ce n’est pas arrivé. Je pense que ces gens apprécient le peuple québécois et se retrouvent en eux », résume-t-elle.

Marché du travail

La barrière de la langue demeure un défi de taille en termes d’intégration. « J’essaie de démontrer qu’il est possible de les intégrer, malgré cette barrière, par l’entremise de formateurs qui parlent ukrainien et français. On a besoin d’employeurs qui sont ouverts malgré la langue. », définit Mme Jalbert. Elle termine en parlant de la corrélation entre les deux nations. « Ils ont grandement besoin de nous, mais on a besoin autant d’eux, dans le marché actuel. Pour nous, c’est vraiment nécessaire. »