Un jour entre tous
Pour moi, c’est celui de la Terre, le 22 avril. Je l’aime ce jour-là, parce qu’il démontre à l’évidence qu’une volonté louable, qu’un indéniable désir de préservation anime 500 millions de personnes. L’action se concerte, beaucoup de travail s’organise po
Une courte journée de revendications et de ferveur pour la planète, notre unique ressource, provenance de tous nos bienfaits, pour celle qui nous accueille et nous sustente. Au cours de longues marches solidaires se forment des chaînes humaines symboliques pour la paix, des millions de réflexions convergent vers l’évolution, vers un futur viable, un ensemble d’initiatives se regroupent à l’égard de notre boule gorgée de vie.
Au Québec, la programmation est étoffée: corvées de nettoyage, ensemencements, réalisations de jardins communautaires sans pesticides, promotion de l’agriculture, démonstrations de maisons écologiques, conférences sur l’écologie, etc. Lors du rassemblement tenu pour l’occasion au parc La Fontaine, à Montréal, le controversé projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada est au centre des discussions. On en revient toujours au CO2: concentrer tous nos efforts à le réduire, anéantir tout risque d’ajout. Réorientation impérative: énergies vertes!
Le Jour de la Terre déborde amplement de son insuffisant 24 heures. C’est qu’un rattrapage s’impose, on a mis plus d’un siècle pour saturer dangereusement l’air, l’eau, la terre d’éléments toxiques! Au Québec, c’est donc, à l’année, plus de 524 100 arbres plantés, 112 095 cellulaires et accessoires recyclés ou réemployés, 62 955 barils récupérateurs d’eau de pluie distribués: plus de 850 activités environnementales, dont 231 concours «Jour de la Terre à l’école» qui témoignent du soucis d’éducation. En effet, la compréhension des systèmes vivants est un atout qui oriente positivement nos comportements, d’ailleurs, c’est le maître mot du Jour de la Terre: l’habitude saine adoptée, le geste concret aussi minime soit-il, posé dans une perspective respectueuse de l’environnement, pèsent dans la balance.
Une idée ressort en filigrane de cette journée animée d’une volonté universelle de redressement: les maux qui affligent la planète sont de sources humaines, aux humains de les résorber. En fait, la journée de la Terre réaffirme annuellement cette volonté. Et chaque jour de l’année doit désormais nous y ramener.