Refonte du plan d'urbanisme de Carignan
Voici une réponse à la lettre Protection des milieux humides de l’île Goyer de la conseilllère municipale de Carignan Lorraine Moquin parue la semaine dernière dans le Journal de Chambly.
Mme Moquin
Par un contretemps de dernière minute, je n’ai malheureusement pu assister à la séance d’informations du 1er juin dernier concernant le sujet mentionné en exergue. J’aurais bien aimé être présent afin d’améliorer ma compréhension du dossier en fonction des commentaires soulevés et émettre moi-même mon point de vue. Depuis, j’ai rencontré quelques personnes qui m’ont fait part du déroulement de la soirée. J’en retiens entre autres que votre souci de mobiliser les gens de l’île Goyer a porté fruits de par leur participation et je vous en félicite.
En lien avec cette mobilisation de votre part, j’ai pris connaissance de la lettre que vous avez fait parvenir à vos électeurs de même que celle du 1er juin dans le journal de Chambly. À la lecture de ces 2 lettres, je ne peux vous cacher avoir ressenti un immense malaise en lien avec certaines phrases ou expressions utilisées et je me permets de vous en citer quelques unes:
– Citoyen prétendant parler pour l’ensemble
– Autre point de vue que celui des promoteurs et de leurs alliés
– Aucun nouveau revenu de taxes ne justifie la destruction de milieux humides en 2016
– De combien augmenteraient nos primes d’assurances- habitation après qu’une inondation ait causé de graves dommages
– Cette planète nous l’empruntons à nos enfants et que nous voulons la leur laisser en meilleur état que nous l’avons reçu
– Courage politique d’une nouvelle génération de politiciens
– La compagnie 3093-3378 Québec Inc.
– Un changement d’attitude était nécessaire dans le difficile arbitrage entre conservation et développement
– Le spectre de poursuites judiciaires pour expropriation déguisée ne fait plus trembler les élus municipaux en 2016.
Wow! vous étiez en verve. J’avais le goût de passer des commentaires en lien avec chacune des diatribes et commentaires ci-dessus, mais j’y vais plutôt avec une analyse générale.
Ainsi, contrairement aux 2 lettres de citoyens qui ont circulé et dont le contenu était très majoritairement objectif et basé sur des faits, le vôtre se veut colporteur, négatif à l’endroit des promoteurs qui contribuent eux-aussi au développement de notre ville, prétentieux à outrance allant même jusqu’à pousser l’audace à vous qualifier de nouvelle génération de politiciens. Wow et rewow! En ce qui me concerne, cette nouvelle génération non actuellement représentée au conseil ne provoquerait pas de divisions inutiles au sein des concitoyens dans le seul but de mieux régner.
Personnellement, je me méfie beaucoup de gens qui croient posséder le monopole de la vérité, qui croient que leurs valeurs sont représentatives de la majorité des citoyens, qui croient également pouvoir à eux seul sauver le monde , qui s’en auto-proclament et qui s’en donne le mandat absolu. Ces éléments réunis causent invariablement une absence d’empathie à l’égard des interventions citoyennes pouvant « chatouiller » leurs prétentions.
Afin d’éviter que vous fassiez du « millage » sur mes valeurs environnementales, je veux être clair: comme une majorité de citoyens je suis favorable à la considération environnementale dans toute loi, politique ou règlement. Mais tout est dans le dosage, les moyens, les façons de faire. Ça me désole, me consterne, me bouleverse au plus haut point que notre ville adopte des lois et règlements ayant pour objet principal de priver des propriétaires de la jouissance de leurs biens et d’en faire profiter la collectivité à l’intérieur d’un cadre règlementaire raisonnable et non sur le principe du tout ou rien. Que l’on aime ou pas les entrepreneurs (parce qu’avant tout les promoteurs sont des entrepreneurs…lol) concernés, c’est facile, voire même populaire de les insulter , mais ils ont des droits bien plus importants que de contester légalement.
À mon humble avis, le plan d’urbanisme devrait constituer un élément contributif important à la cohésion d’ensemble de notre ville et non contribuer à la continuité des sempiternelles divisions historiques inter-secteurs . C’est ça que je m’attendrais d’une nouvelle génération de politiciens.
En toute considération Mme Moquin, je vous invite, avec humilité, à rechercher immédiatement et activement des solutions de compromis raisonnables et acceptables pour une majorité des citoyens de Carignan dans le cadre d’une approche collaborative et équitable pour tous.
Respectueusement.
LUC VALLIÈRES