Pourquoi pas une loi pour mieux encadrer les (pluri)toxicomanes Et/ou les itinérants au Qu

Suite à une (des) grosse(s) peine(s) d’amour, à la perte d’un être cher, à une séparation et/ou à un divorce, à une perte d’emploi, à une perte de nos biens meubles et/ou immeubles, à une faillite personnelle, à une (des) maladie(s) grave(s), etc., c’est-

Ces gens-là se retrouvent dans la rue; deviennent des itinérants, des mendiants, etc.  Ils se découragent; ils tombent en burn-out et/ou en dépression, en névrose, en psychose, etc. Ils aboutissent, bien souvent, en psychiatrie, malheureusement.

Une fois que ces gens-là ont reçu un (des) diagnostic(s) psychiatrique(s) et qu’ils sont assez bien contrôlés par la médication psychiatrique, telle que :   les antidépresseurs, les antipsychotiques, les inhibiteurs d’humeur, les neuroleptiques, etc., ils sont laissés à eux-mêmes et ils ne sont pas encadrés.  Pour cela, doit-on leur geler le cerveau plutôt que de les obliger à suivre une (psycho)thérapie avec désintoxication?

Ainsi, dans bien des cas, les maladies mentales et le « mal de vivre » amènent les gens à sombrer, de plus en plus, dans l’alcoolisme et/ou dans la drogue et ce, à un tel point, qu’ils ne se rendent plus compte de leur existence et de ce qu’il leur arrive; ils ne sont plus en mesure de penser, d’analyser, de comprendre, de décider et d’agir; ils sont incapables de gérer leur vie et de combler leurs besoins fondamentaux de la pyramide de Maslow, tels que :  les besoins physiologiques  (se nourrir, se laver, se vêtir, dormir, se loger, etc.);  ils n’ont plus d’autonomie.  Ils finissent par poser des gestes; par commettre des actes et par avoir des troubles comportementaux qui les amènent dans des milieux carcéraux et, par conséquent, ces gens-là se retrouvent avec des dossiers psychiatriques et/ou judiciaires, malheureusement; puis, ils deviennent très vulnérables, très démunis et ils n’ont aucune crédibilité face aux professionnels de la santé et de la justice.

Pour l’instant, le gouvernement n’offre aucun encadrement approprié pour aider les  personnes en santé mentale, les (pluri)toxicomanes, les alcooliques et les itinérants.  Tant et aussi longtemps que les législateurs n’adopteront pas une loi qui les obligent à se faire traiter et/ou à se faire désintoxiquer, les parents, les médecins, les psychiatres et les juges seront impuissants puisque le gouvernement leur met des oeillères et leur lie les deux (2) mains et, par conséquent, ils ne pourront pas leur venir en aide.

Or, doit-on considérer la (pluri)toxicomanie, l’alcoolisme et la drogue comme une forme d’ »euthanasie gratuite », c’est-à-dire laisser ces gens-là se tuer à petit feu à plus ou moins long terme; se détruire progressivement les cellules cérébrales (maladie de Korsakoff); les laisser aller à un tel point où ils ne sont plus fonctionnels, plus autonomes; où ils n’ont plus la force de se battre; où ils ne sont plus en mesure d’entreprendre des démarches pour obtenir de l’aide.  Alors, doit-on les laisser mourir?  Tout cela pour vous dire que le gouvernement québécois doit absolument adopter une loi qui permettrait aux parents ou aux membres de la famille d’un (pluri)toxicomane et/ou d’un itinérant, âgé de plus de quatorze (14) ans, à suivre une (psycho)thérapie; puis, à l’encadrer, par la suite.

Pour ce faire, le gouvernement devrait investir plus d’argent dans le milieu psycho-légal et investir moins d’argent dans le milieu carcéral; car, ces gens-là n’ont pas besoin d’être incarcérés puisque leur vie étant un échec, ce n’est pas de leur faute.

Par ailleurs, le fait que le gouvernement québécois coupe de plus en plus le budget au niveau des cliniques de désintoxication, comment ces centres-là peuvent-ils offrir des services appropriés aux (pluri)toxicomanes et aux itinérants?  Voilà le pourquoi!  C’est ce qui explique qu’il y a de plus en plus de (pluri)toxicomanes et d’itinérants au Québec.

Bien qu’il existe des organismes communautaires, tels que :  les Alcooliques Anonymes (AA), les Narcotiques Anonymes (NA), des centres de désintoxication pour les (pluri)toxicomanes, les législateurs devraient, comme je l’ai déjà mentionné, adopter une loi dans le but de leur venir en aide; car, autrement, ces gens-là entrent dans un cercle vicieux, dans une espèce de spirale sans fin; ils ne peuvent plus s’en sortir seuls; puis, dans plusieurs cas, il est souvent trop tard.  Ils sont rejetés; ils deviennent des décrocheurs sociaux; ils ont un « mal de vivre » avec un passé lourdement hypothéqué, rempli de mauvais souvenirs, d’amertumes, de chagrins, de peines et d’expériences traumatisantes.  C’est « la mort dans l’âme »!  Tout cela m’amène à me poser sérieusement des questions sur cette problématique.

Or, quelles sont les raisons pour lesquelles n’existe-t-il pas une loi au Québec permettant aux parents ou aux membres de la famille d’un (pluri)toxicomane et/ou d’un itinérant, âgé de plus de quatorze (14) ans, à intervenir afin de l’obliger à se faire désintoxiquer; à suivre une (psycho)thérapie; puis, à l’encadrer, par la suite?  Quelles sont les raisons pour lesquelles y a-t-il tant d’itinérants au Québec?  Quels sont les motifs pour lesquels le gouvernement québécois n’a-t-il pas institué une loi pour les aider, les encadrer, etc.?

 

Quelles sont les raisons pour lesquelles il existe la Loi P-038 pour les gens en santé mentale alors qu’il n’en existe aucune pour les (pluri)toxicomanes et/ou les itinérants bien que, dans les deux cas, cela brime les droits fondamentaux établis par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne?  Autrement dit, pour quelle(s) raison(s), en tant que parents, il n’existe aucune loi quand ces gens-là ne sont plus autonomes, pour les obliger à suivre une (psycho)thérapie tandis que les personnes en santé mentale, il existe une loi, la Loi P-038?  Toutefois, cette loi devrait être instituée en fonction d’une situation et non être fondée sur un diagnostic psychiatrique; car, sinon, celle-ci deviendrait discriminante.  Par ailleurs, c’est ce que l’on reprochait à la Loi P-038 auparavant.

 

Le but de mon article était de vous sensibiliser, de vous conscientiser et de vous exposer la problématique que ces gens-là vivent présentement afin que le gouvernement québécois puisse se pencher sérieusement et agir le plus tôt possible, c’est-à-dire adopter une loi qui permettrait aux parents ou aux membres de la famille de ces gens-là à intervenir et qui les obligerait à suivre une (psycho)thérapie avec une désintoxication; puis, les encadrer, par la suite, afin qu’ils ne sombrent pas, encore une fois, dans la (pluri) toxicomanie, dans l’alcoolisme et dans l’itinérance.

Merci et bonne lecture!

Francine Santerre et Joanne Cloutier  

(Marieville, Qc)