Organismes et entreprises volontaires

Le Centre intégré de santé et de services sociaux CISSS de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) peine à trouver des partenaires permettant d’accueillir en milieu de travail sa clientèle en déficience intellectuelle ou vivant un trouble du spectre de l’autisme.

Ce sont pas moins de 42 plateaux de travail qui font partie de l’éventail de services offerts au CISSSMO en ce qui a trait à l’intégration de cette clientèle hypothéquée au sein du milieu professionnel. Ces plateaux sont des lieux dans lesquels un groupe de 7 à 10 usagers ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme œuvrent au sein d’une organisation publique, communautaire ou d’une entreprise privée obtenant le soutien d’au moins un intervenant du CISSSMO sur place, en tout temps.

Difficile de trouver des partenaires

En mars 2020, en raison du confinement, tous les plateaux de travail ont dû suivre la tangente obligatoire et fermer. Ce sont des ententes de collaboration que le CISSSMO établit avec différents partenaires qui permettent à sa clientèle l’intégration en milieu de travail. « À tous moments, les partenaires peuvent signifier de vouloir cesser. Il est possible qu’ils nous avisent, avec un délai raisonnable nous permettant de leur trouver un nouveau milieu, qu’ils veulent mettre fin au partenariat », explique Janie Lambert, coordonnatrice aux Programmes spécialisés d’intégration au travail et de logement à soutien gradué et au soutien administratif multiprogrammes, qui a sous sa responsabilité le mandat régional en Montérégie pour la clientèle en déficience intellectuelle et vivant le trouble du spectre de l’autisme. « Dans le contexte de la COVID-19, avec toutes les mesures sanitaires, ce n’est pas évident de créer des partenariats avec de nouvelles entreprises », souligne-t-elle. Les partenaires doivent être capables de fournir des tâches de travail dans un environnement donné, ce qui peut s’avérer incompatible en cette pandémie », ajoute-t-elle.

Afin de recruter des entreprises ou des organismes désireux d’accueillir en leur milieu ladite clientèle, il n’y a pas de secret :le CISSSMO doit passer par l’étape du démarchage téléphonique. Lorsqu’une entreprise se dit intéressée à recevoir un groupe d’usagers, l’équipe de Mme Lambert visite le milieu afin de voir s’il correspond au profil des clients du plateau en question. Le but est de mettre en œuvre le meilleur mariage possible selon l’autonomie des usagers du plateau.

« Dans le contexte de la COVID-19, avec toutes les mesures sanitaires, ce n’est pas évident de créer des partenariats avec de nouvelles entreprises. » – Janie Lambert

Mission des plateaux de travail

Les plateaux de travail du CISSSMO répondent à deux types de besoins pour la clientèle.
De un, développer l’employabilité dans le but de poursuivre la démarche vers une intégration au travail. Cela se manifeste par l’acquisition ou la validation des habiletés, des comportements ou des attitudes, notamment la ponctualité, la vitesse d’exécution et le respect des directives. Le développement de l’autonomie socioprofessionnelle et l’acquisition de connaissances spécifiques et/ou l’apprentissage d’un métier sont également préconisés. Dans ce cas, l’usager pourrait aller sur le marché du travail régulier. La vision de l’objectif se veut à court terme.

En second lieu, les plateaux de travail répondent au besoin de faire une activité contributive valorisante. Par exemple, participer à une activité contributive par le travail, maintenir les capacités et établir des contacts sociaux. Ici, les usagers sont en activités contributives mais n’iront pas sur le marché de l’emploi. Il est donc question d’une vision à long terme.

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