Miser sur l’intégration des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme

MOIS DE L’AUTISME. Sébastien Canuel et Raphaël Marion, des adolescents de 16 et 17 ans vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), effectuent présentement une intégration progressive dans les classes régulières à l’école secondaire Mgr-Euclide-T

Les deux élèves suivent un plus grand nombre de cours au régulier, mais ils préfèrent utiliser le service de vidéoconférence par le biais de la plateforme Via dans certaines matières. Celle-ci a été mise en place il y plus de deux ans grâce à la technicienne en éducation spécialisée en soutien à l’intégration des TSA au régulier, Lyne Rousseau.

«Il y a moins de stimuli dans une vidéoconférence que dans une classe régulière. Ça donne le choix aux élèves et ça leur ouvre plus d’horizons. Ils peuvent tester le régulier et revenir au besoin à Via», explique-t-elle.

Une alternative intéressante

C’est ce qui s’est passé avec Raphaël. Depuis le début de l’année, il était intégré dans une classe régulière pour son cours de sciences, mais il a décidé il y a quelque temps de retourner à la vidéoconférence.

«Il a vécu des changements personnels et la classe est devenue plus bruyante. Je suis contente qu’il puisse utiliser Via, car c’est un bon élève. Le trois quarts de son cours de sciences était complété donc ça aurait été dommage qu’il ne puisse pas le finir. Il a les compétences et le potentiel», affirme son enseignante, Marie-Josée Laventure.

L’adolescent est conscient de la chance qu’il a de pouvoir suivre ses cours de différentes façons, selon la méthode qui lui convient le mieux.

«J’aime mieux le régulier, mais pas quand il y a trop de monde. Grâce à Via, je ne suis pas obligé de rester dans une classe où l’ambiance n’est pas favorable», déclare-t-il.

Une transition graduelle

C’est son horaire allégé qui plaît le plus à Sébastien, car il se sent moins pris par le temps.

«Mes temps libres me permettent de faire mes devoirs à l’école au lieu d’à la maison», explique-t-il.

L’adolescent estime aussi que le fait de pouvoir aller à son rythme lui permet de faire des progrès quant à son ouverture aux autres.

«L’intégration sociale a toujours été difficile pour moi, mais ici je suis plus intégré. Je peux lancer une conversation», lance-t-il fièrement.