Les centres jeunesse

Lionel Carmant souhaite l’harmonisation des pratiques dans les centres jeunesse

Le Journal de Chambly a profité du passage de Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, à l’organisme chamblyen POSA/Source des Monts pour le questionner sur les centres jeunesse. Chambly possède l’un des plus importants du Québec dans sa cour.

Le modèle Attachement, Régulation et Compétences (ARC) vise à soutenir la réadaptation des jeunes ayant vécu de multiples traumatismes, en outillant notamment les adultes qui en ont la garde. Il a été implanté de façon ministérielle en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Le Québec suivra-t-il le pas de ces deux provinces?

On est en train de préparer un programme de formation des nouveaux venus : Accueil, Orientation et Intégration dans le réseau. Un des volets serait la formation sur les traumas complexes ARC. L’autre volet sera celui sur la violence conjugale.  

Songez-vous à l’harmonisation des pratiques, de façon provinciale, permettant d’uniformiser afin que tous parlent le même langage? 

Absolument. C’est un des buts de Santé Québec. Nous, ce que l’on veut, c’est d’harmoniser les meilleures pratiques. C’est pour cela que l’on a besoin d’un organisme gouvernemental qui le fera à temps plein. C’est Santé Québec qui le fera.

» Nous, ce que l’on veut, c’est d’harmoniser les meilleures pratiques. »  – Lionel Carmant

La rétention du personnel dans ce milieu est-elle un enjeu qui vous inquiète, et comment y remédier?

On a bien hâte de voir la réaction sur les votes aux propositions à la négociation. Après, je vais rencontrer les syndicats et les différents intervenants afin de voir comment on peut assurer une meilleure rétention.

Les jeunes sont trop nombreux dans les unités en centres jeunesse. Cela rend le travail difficile pour les intervenants et les jeunes en écopent. Y a-t-il des solutions quant au nombre de places?

Depuis l’an dernier, on a mis sur pied, dans le dernier budget, un financement permettant de sortir des centres jeunesse certaines clientèles qui ne sont pas à la bonne place. En général, ce sont des patients avec déficience intellectuelle ou trouble du spectre l’autisme qui ont des problèmes de comportement. Pour eux, on veut développer de l’hébergement spécifique. Cela nous permettra de libérer de l’espace en centres jeunesse pour ceux qui ont des problèmes plus en lien avec ce que l’on retrouve normalement dans les centres jeunesse.