Le ménage du printemps
Avec l’arrivée de nouveaux résidents, et sous les pressions des agents d’immeubles et des propriétaires qui veulent vendre leur maison, l’importance d’informer sur la raison de préserver les bords des cours d’eau demande un rafraichissement de la mémoire.
En effet, le réflexe de vouloir une vue de la rivière rend la coupe des arbres et le déblaiement des rives très tentants. Au Québec, la province s’est donné une Politique de Protection afin de préserver une zone tampon le long des cours d’eau afin de protéger la santé de ceux-ci.
Selon l’article 2.2 de la Politique de Protection des rives, du littoral et des plaines inondables du MDDELCC, la rive a un minimum de 10 mètres de largeur lorsque la pente est inférieure à 30% ou lorsque la pente est supérieure à 30% et qu’elle présente un talus de moins de 5 mètres de hauteur. La largeur minimale de la rive est de 15 mètres lorsque la pente est supérieure à 30% ou lorsque la pente est supérieure à 30% et qu’elle présente un talus de plus de 5 mètres de hauteur.
Aussi, selon moi et plusieurs experts en la matière, le bord d’une rivière laissé dans son état naturel inclut des arbres morts: ces arbres morts servent d’abri, de nourriture et de nutriments pour le milieu. Alors c’est pourquoi j’encourage les municipalités et les citoyens à s’informer de leurs obligations et leurs devoirs quand il s’agit de modifier le bord d’un cours d’eau près de chez eux.
Johanne Dion, Richelieu