La police s’implique pour empêcher les violences conjugales

La Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent mène campagne pour dénoncer les violences conjugales.

« Dénoncez… Votre Régie de police sera là pour vous accompagner! » C’est avec ce slogan que la Régie espère encourager les victimes de violence conjugale à se faire connaître. « Nous faisons cette campagne de sensibilisation pour que les femmes ne se sentent pas coupables et qu’elles n’aient pas honte de venir dénoncer des actes de violence. Il y a un mouvement généralisé en ce moment pour que ces agissements s’arrêtent, notamment avec la campagne publicitaire du gouvernement », d’indiquer au journal l’agente sociocommunautaire Isabelle Kérouack, de la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent.

Événements tragiques
Le Service de police, comme tout le Québec, a été sous le choc à la suite des récents événements survenus à Contrecœur, le 9 juin dernier. « Bien que la problématique de la violence conjugale soit une responsabilité partagée par l’ensemble de la société, sachez que la Régie assume entièrement son rôle face à celle-ci. Pour nous, il s’agit d’une priorité organisationnelle. Nous maintenons des efforts continus afin de nous assurer d’appliquer les meilleures pratiques en cette matière; notre personnel est formé pour ce type d’intervention. Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux partenaires afin d’agir en prévention, d’accompagner les victimes dans le cycle de la violence conjugale en respectant leur rythme et, le cas échéant, d’établir un filet de sécurité adapté afin de protéger la victime », de préciser l’autorité de la Rive-Sud.

Toute personne qui craint pour la sécurité d’un proche, d’une amie, d’un voisin ou de toute autre personne est invitée à contacter la Régie. Les hommes aux prises avec un problème de violence ou de gestion de la colère sont invités, eux aussi, à demander de l’aide.

Des partenariats
Les policiers ont établi des partenariats avec les maisons d’hébergement de leurs secteurs, dont La clé sur la porte, Carrefour pour elle et Simonne Monet-Chartrand. Ils ont fait de même avec les ressources pour hommes, dont Entraide pour homme, Transit Secours et des centres de crise de la prévention du suicide qui se spécialisent dans l’évaluation du risque suicidaire et homicidaire des personnes en crise lors d’interventions.

De plus, une intervenante CAVAC et une travailleuse sociale du CISSS ont leurs bureaux au sein du Service de police, qui a une cellule de crise visant à agir en concertation avec ses partenaires pour prévenir les homicides intrafamiliaux.
« Nous avons des membres de la Régie qui siègent aux tables de concertation en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle pour parler des actions à mener contre les violences conjugales. De plus, tous les policiers ont une formation continue en la matière », précise l’agent Kérouack.

Dans un communiqué, la Maison Simonne-Monet-Chartrand se dit fière de collaborer étroitement avec les patrouilleurs de la Régie. En effet, un total de quatre rencontres ont eu lieu, au cours des mois d’avril et de mai derniers, entre la directrice générale, Hélène Langevin, et quelque 160 employés de la Régie, majoritairement des patrouilleurs.

Planifiés par l’entremise de la section sociocommunautaire de la Régie de police et du capitaine Francis Lepage à la suite d’une initiative de la Maison SMC, ces échanges visaient un partage d’informations cruciales quant aux fonctionnements respectifs des deux organisations, et ce, dans le but d’entretenir et de solidifier la relation mutuelle.

Quelques ressources
– S.O.S VIOLENCE CONJUGALE 1 800 363-9010 / par texto : 438 601-1211 www.sosviolenceconjugale.ca
– CAVAC 1 888 670-3401 www.cavac.qc.ca
– ENTRAIDE POUR HOMME 1 833 651-4447 www.entraidepourhommes.org