Femmes de rêve

Tu es belle, bonne, fine, capable! Cette formule magique, vous y croyez? Vous la trouvez dépassée? C’est peut-être le cas, mais si on se la répétait tous les jours, on finirait par y croire…

La confiance. Pas toujours facile de la maintenir, de la fortifier, alors qu’elle est constamment susceptible de se faire ébranler.

Dans le cahier spécial et les pages d’actualités du Journal de Chambly, des femmes de tous les milieux ont accepté de se livrer sur leurs défis, leurs forces et leurs souhaits en tant que femmes. D’intéressantes réflexions qui m’amènent à croire qu’on a tendance à se trouver jamais assez bonnes. Parfois trop dures envers nous-mêmes ou envers les autres.

On s’en met beaucoup sur les épaules pour performer et être à notre meilleur à tous les niveaux, comme le dit José Daigle du Centre de femmes Ainsi soit-elle à Chambly. Mais toujours est-il qu’il faut être réaliste.

« On a tendance à se sous-estimer, mais il faut savoir reconnaître notre esprit de consensus et d’analyse. Il faut être capable de lâcher prise, car tout ne peut pas être parfait », a brillamment dit Isabelle Marcoux, présidente du conseil de Transcontinental, lors d’un discours qu’elle a prononcé devant des gestionnaires de l’entreprise.

Elle s’est adressée par moments aux femmes dans l’auditoire et en nous faisant part de son histoire, elle m’a fait réaliser quelque chose : la conciliation travail-famille, ce n’est (ou ça ne doit pas être) juste une affaire de femmes.

Comment se fait-il que cet aspect semble être encore un frein pour plusieurs femmes qui souhaiteraient accéder à des postes de direction?

Questionnée à ce sujet, Mme Marcoux a admis d’emblée que les dix premières années avec ses enfants avaient été difficiles, qu’elle a dû faire beaucoup de sacrifices et qu’elle était souvent fatiguée. Qu’elle se sentait parfois même coupable de ne pas être souvent à la maison.

Au-delà de notre plan de carrière, je réalise que l’on devrait parfois faire preuve d’humilité pour mieux avancer, autant sur le plan professionnel que personnel.

Dans le sens où je l’entends, ce besoin d’humilité, il ne consiste pas à dévaloriser nos bons coups ou à se blâmer pour toutes nos erreurs de parcours. Il doit simplement nous aider à réaliser ce dont on est capable de faire, d’accomplir et d’accepter ce qui nous échappe. En tant que femme, en tant qu’humain.

On a toutes des rêves et l’espoir de les vivre, peu importe leur envergure. Je crois toutefois qu’on a besoin des autres pour les réaliser. Et surtout pour nous faire réaliser qu’ils sont véritablement heureux/heureuses pour nous. Que le sentiment d’envie soit remplacé par celui d’être inspirée par les autres.

Je terminerai cette réflexion en disant ceci: devenons des femmes de rêve, plutôt que des femmes parfaites. Car les premières peuvent réalistement exister, j’en suis sûre.