Des ados de la Maison des jeunes de Marieville sensibles à l’isolement des aînés

Des adolescents de la Maison des jeunes de Marieville réalisent le souhait d’un aîné et lui offrent une tablette électronique pour se distraire.

Mario Viger, de la Résidence Rivière Richelieu, à Richelieu, a eu la surprise de recevoir une tablette électronique des mains de jeunes adolescents de la Maison des jeunes de Marieville, qu’il ne connaissait pas.

Ce sexagénaire à mobilité réduite reçoit régulièrement la visite de Michel Roy, visiteur-bénévole du Centre d’action bénévole (CAB) la Seigneurie de Monnoir. « M. Viger trouvait sa vie monotone, alors je lui ai demandé qu’est-ce qu’il aimerait avoir pour se distraire. Il m’a parlé alors d’un ordinateur pour faire des jeux », explique au journal M. Roy.

Ce dernier a alors posté la demande sur le site du CAB,mise de l’avant par la Ville et d’autres sites Internet, et la réponse a été immédiate. « J’ai vu l’annonce de M. Roy sur Spotted Marieville et j’ai soumis l’idée à notre conseil des jeunes de la MDJ », indique Caroline Lemaire, responsable jeunesse et intervenante à la MDJ de Marieville. Il se trouvait que l’organisme venait de recevoir 10 tablettes électroniques dans le cadre d’un projet, et le vote pour en céder une à M. Viger a été « unanime ».
Accompagnés de M. Roy et de Mme Lemaire, trois jeunes de la MDJont tenu à se déplacer en personne, avant les Fêtes, pour rendre visite à M. Viger et lui remettre en main propre une tablette électronique.

« J’ai trouvé ça super! Ils ont été très polis et m’ont remis cette tablette en me montrant comment faire. Pour leur âge, j’ai trouvé merveilleux le travail qu’ils ont réalisé ensemble, était ravi de rappeler M. Viger, sans oublier de remercier aussi M. Roy. Il est tellement gentil, M.Roy! Je l’aime tellement! Dès qu’il fera beau, j’ai très hâte d’aller prendre un café avec lui. »

Briser l’isolement
C’est la troisième personne que rencontre régulièrement M. Roy pour briser leur isolement. « Un par année », nous indique-t-il. Dernièrement, il prend des nouvelles de son dernier protégé par téléphone de façon régulière, « mais, généralement, cela se passe à son domicile. Surtout depuis la pandémie, il y a le besoin de briser l’isolement pour ces personnes ».

Une compagnie que semble apprécier M. Viger. Il reçoit aussi la visite de sa famille, qui vient souvent l’aider à des tâches quand il le demande. « À dire vrai, j’ai laissé ma tablette à mon frère pour qu’il y installe de manière très simple certains jeux », nous explique M. Viger, qui précise qu’il est difficile pour lui, sur le plan financier, d’avoir un abonnement Internet afin d’utiliser sa tablette comme un outil de communication. Pour l’instant, il dit ne pas souffrir de l’isolement, même avec les mesures sanitaires en place. « Ce qui est difficile, c’est que toutes les aires communes de la résidence sont pour le moment fermées. »

Loin des préjugés
En plus de la tablette, M. Viger pourra mettre en souvenir le chandail que la Maison des jeunes lui a offert et qui arbore le logo de l’organisme.

Pour Caroline Lemaire, cette action montre à quel point il n’est pas approprié d’avoir des préjugés négatifs alimentés par certains citoyens sur les maisons de jeunes. Elle précise que l’on y accueille « des adolescents de 12 à 17 ans venant de tous les milieux. Il n’y a pas assez de promotions pour mettre de l’avant nos activités, qui sont pourtant nombreuses et variées. Ces jeunes, en tout cas, étaient très contents de remettre cette tablette ». Même pendant la pandémie, l’équipe d’animateurs et d’animatrices a fait preuve d’imagination en créant notamment des activités d’animation réalisables en ligne.