À propos du dossier de l'ile au Foin

Le dossier qui perdure depuis 25 ans entre le désir du promoteur immobilier, M. Venafro, et la Ville de Carignan se terminera-t-il un jour?

D’abord un individu acquiert un terrain en 1987 dans le but d’en faire un projet de résidences. Que ce soit des tours de 10 étages ou des maisons haut de gamme, son but est clair: faire fructifier son investissement. La Ville de Carignan a tenté de racheter les terrains, mais le coût de 2,2 M$ entendu entre les parties était beaucoup trop cher pour les résidents de Carignan. En 2002, il aurait fallu ajouter 140$ au compte de taxes municipal de chaque propriétaire (sauf M. Venafro). La ville autoriserait qu’il soit construit 7 maisons unifamiliales. Les égouts et l’aquéduc desservent déjà l’Ile Au Foin.

Aujourd’hui, on parle d’un coût d’acquisition de la part de la Ville de 3,8 M$. La ville souhaiterait aller de l’avant conditionnellement à un montant suffisant de la part de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Il y a des propriétaires de boisés ici à Carignan qui géraient leurs boisés correctement jusqu’à ce que la ville interdise toute coupe d’arbres sans l’approbation d’un expert en la matière, puisque relié au corridor forestier du Mont Saint-Bruno. M. Venafro, lui, poursuit la Ville parce que son projet de tours de 10 étages est arrêté à l’époque par le maire J.-G. Legendre et remplacé par 7 maisons unifamiliales.

À Rougemont, presque tous les propriétaires se sont entendus pour protéger le patrimoine forestier que constitue ce paysage en faisant un lègue permanent à la fondation Nature conservancy. Au mont Sutton, des propriétaires terriens ont fait la même chose. Ici, on est prêt à payer 3,8 M$ pour un terrain situé en zone inondable. Toi, citoyen, ne néglige pas de retirer ton garage Tempo à temps sinon tu seras mis à l’amende. Un autre peut contester toutes les lois et règlements mis en place par la Ville entrainant des coûts astronomiques pour ses citoyens et vogue la galère.

Je suis persuadé que même si le promoteur dont il est question ici finit par construire sur son terrain (et je crois que cette histoire finira ainsi!), il poursuivra la Ville pour perte de revenus «anticipés». Si jamais la Ville finit par autoriser la construction sur cette partie de l’ile aux Lièvres connue sous le nom de l’ile au Foin, j’espère qu’elle mettra en place des conditions pour que nous soyons à l’abri de telles poursuites. Et quand les propriétaires de ces 7 maisons, allongés dans leur cour arrière sur leurs chaises longues se feront manger par les maringouins, j’espère que la Ville ne sera pas assez molle pour assumer le coût d’arrosage de larvicides pour plaire à ces gens qui attendent le grand jour: soit s’installer dans leur nouvelle maison en pleine nature dans cette ville où il fait si bon d’y vivre.

Gary Darveau, Carignan