La médaille d’or ne suffisait pas

La Carignanoise Ève Lamarche a remporté la médaille d’or au soccer chez les U14 avec l’équipe Rive-Sud lors des derniers Jeux du Québec.

Mais la médaille d’or ne suffisait pas. Consacrée championne avec son équipe de la Rive-Sud, la milieu de terrain a également été invitée sur l’équipe d’étoiles des Jeux du Québec. Parmi l’élite, elle participera au match des étoiles, organisé par le CF Montréal, qui se déroulera au Stade Saputo le 4 septembre prochain. Cela lui permettra de faire rayonner son talent et d’écarquiller les yeux de recruteurs qui seront présents pour l’événement, au sein duquel s’exprimera la crème de la crème. Cette visibilité pourrait lui permettre d’intégrer Team Québec, prochaine étape dans sa démarche pour devenir, un jour, joueuse professionnelle. « Nous ne sommes pas le genre de parents à mettre de la pression. Ce ne sont pas nos rêves qu’Ève réalise, mais on l’accompagne là-dedans », soutient avec fierté Philippe Lamarche, père de la sportive. Au-delà du sport en soi, il dénote les apprentissages personnels acquis par sa fille à travers la discipline sportive.

Les recruteurs sur place lors des Jeux du Québec ont comparé Ève à « un mur que personne ne traverse », défensivement. Par sa position, elle a également un mandat offensif. Bonne pour récupérer les ballons, elle est pourvue d’une qualité de relance dont bénéficient ses attaquantes.

« Un mur que personne ne traverse. » – Dépisteurs lors des Jeux du Québec

« Je suis une joueuse avec une bonne vision du jeu […] je suis une passeuse. Même que les coachs me disent parfois de tirer plus », définit la joueuse, dont la voix est teintée d’un sourire.

Médaille d’or

À 14 ans, c’était une première participation aux Jeux du Québec pour Ève Lamarche. Celle qui joue au soccer depuis l’âge de trois ans et ses coéquipières y ont joué quatre parties. Victorieuse à chaque rencontre, l’équipe a remporté le débat ultime face au Lac Saint-Louis par la marque de 2 à 0.

Cela faisait quatre ans qu’Ève et les autres meilleures joueuses des différentes régions environnantes assistaient aux camps de développement régionaux dans la perspective de participer aux Jeux du Québec, qui ont lieu tous les deux ans. Seulement les joueuses de 14 ans y participent. Une année plus tôt ou une année plus tard, et Ève n’aurait pas pu y prendre part. Les astres, s’alignant, lui ont permis non seulement d’y participer mais d’y scintiller.

À travers les quelque 200 joueuses, l’étudiante du Collège français de Longueuil a été retenue parmi les 16 athlètes formant l’équipe Rive-Sud. Une semaine avant les Jeux du Québec, l’équipe a vécu un camp fermé intensif. C’est ainsi que les liens se sont tissés, que la chimie s’est construite et que les stratégies se sont mises en place, menant à la conquête. « C’est une grande fierté. Depuis que j’ai neuf ans que je me bats pour faire les Jeux du Québec. C’est un souvenir que j’aurai toute ma vie », complète celle qui étudie en sport-études profil soccer. Humainement, la principale intéressée dit avoir acquis une maturité supplémentaire au sein de l’expérience. Elle entend déployer les efforts nécessaires tout en gardant dans la mire l’objectif de faire le saut chez les professionnelles lorsque le temps sera venu.