Du quad sur l’île Goyer?

Une pétition circule sur l’Île Goyer, à Carignan, dans le but de permettre aux citoyens de l’endroit de circuler sur les rues de l’Île en quad et en motoneige afin d’accéder aux sentiers.

Nicolas Duclos est citoyen de l’Île Goyer depuis 30 ans. Depuis octobre dernier, il circule avec sa pétition. Sur quelque 300 résidences sur l’île, « il aurait amassé au bas mot 122 signatures de propriétaires appuyant sa demande ».

« Tout juste de l’autre côté du pont de l’Île Goyer, nous avons le privilège d’avoir des sentiers de motoneige et de quatre-roues balisés, patrouillés et entretenus par des clubs fédérés. Pour faciliter l’accès aux membres résidant sur l’Île Goyer sans qu’ils aient à se déplacer en utilisant une remorque, ou encore descendre n’importe où sur les berges de la rivière et de l’Île au Foin, on demande l’autorisation de circuler dans les rues de l’Île Goyer, uniquement en utilisant le chemin le plus court vers le pont afin d’accéder aux sentiers. Nous somme convaincus que c’est possible en tout respect de la quiétude, de la sécurité et de l’environnement », mentionne M. Duclos. Les sentiers dont il est question sont situés du côté ouest de la route 223 à partir du pont de l’Île Goyer est des rues locales du secteur.

L’homme propose que devienne active sa requête dans le respect de cinq conditions : être résidant de l’Île Goyer, avoir un permis de conduire, afficher une vignette en règle d’un club reconnu, se conformer aux codes de la sécurité routière et permettre ce partage de la rue entre 7 h et 22 h seulement.

« Dans un tel contexte, les agents de sentiers et la police Richelieu Saint-Laurent pourront patrouiller les rues de l’Île Goyer pour s’assurer que la réglementation est respectée » renchérit Éric Duclos.

« Ça fait 25 ans que l’on traverse le pont et que l’on va directement dans les sentiers. On n’a jamais nui à personne. » – Éric Duclos

Demande refusée

Le sujet a été adressé lors de la séance du conseil de municipal de décembre dernier. « Il est proposé […] de refuser la demande de permettre la circulation de véhicules hors route sur les voies publiques de l’Île Goyer pour rejoindre les pistes de quads et de motoneiges », est-il possible de lire dans un extrait du procès-verbal. L’un des considérants retenus afin de rejeter la demande stipule que « l’accessibilité sociale du projet n’est pas démontrée, ces signatures représentant 60 résidences sur environ 300 », bien loin des 122 différentes portes que dit avoir amassées M. Duclos.

MTQ

Dans l’extrait du procès-verbal, il est aussi écrit « que le ministère des Transports du Québec (MTQ) doit autoriser l’implantation d’une traverse sur la route 223 et que cette demande doit être faite par un club d’utilisateurs de VH et que la Ville n’a aucun indice à l’effet que le MTQ accepterait l’implantation d’une traverse de la route 223 à l’entrée de l’Île Goyer ».

De son côté, le citoyen répond que « le MTQ est venu, ils ont pris des photos, mais ils ont besoin de l’autorisation des deux côtés de la 223. D’un côté, c’est un cultivateur qui, lui, a mis sur papier l’autorisation d’un droit de passage pour que l’on puisse le remettre au MTQ pour que l’on puisse traverser la route du côté est. Mais du côté ouest, c’est la Ville. C’est l’autorisation qu’il nous manque ».

« D’où j’habite, j’ai mille pieds à faire pour arriver dans le sentier; ça me prend cinq minutes. Et il en va de même pour les autres citoyens. Là, j’ai deux side by side. Il faut que j’embarque ça sur les remorques, que je les attaches aux quatre-roues; j’en ai pour une heure. Je m’en vais débarquer ça au bout de Bellerive. Ça prend encore du temps et même chose pour revenir à la fin de la journée », ajoute-t-il.

M. Duclos s’explique une partie du refus en remontant le temps. « Il y a trois ans, c’était rendu le free-for-all sur la rivière l’Acadie. Les gens roulaient sans casque et allaient à la pêche sur la glace aux ménés. C’était fou raide et ça finissait tard. Depuis deux ans, la pêche aux ménés a cessé et il y a beaucoup moins de va-et-vient sur la glace. Toutefois, il y a des gens qui passent tout de même encore sur la glace et l’an passé, un père a coulé avec son fils. Ça fait 25 ans que l’on traverse le pont et que l’on va directement dans les sentiers. On n’a jamais nui à personne. On part pour la journée et on revient le soir. Mais, à cause de l’histoire des véhicules sur la rivière, tout le monde paie pour, aujourd’hui. »