Santé en Montérégie: Les députés dénoncent le sous-financement

SANTÉ. Le député de Chambly, Jean-François Roberge, et ses collègues de Montarville, Saint-Hyacinthe, Borduas et Iberville ont profité de leur premier caucus en tant que députés caquistes de la Montérégie pour dénoncer le sous-financement de la région dan

Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux, la Montérégie a essuyé un déficit de 97 millions de dollars en 2013-2014 et celui-ci s’élève à 137 millions de dollars pour 2014-2015, ce qui équivaut à une hausse de 40 millions de dollars. Les députés affirment que ces chiffres indiquent que Montérégie est la région la plus sous-financée au Québec en argent réel.

«Chaque citoyen paye les mêmes taxes et impôts alors ils devraient avoir accès aux mêmes soins de santé», affirme Jean-François Roberge.

Selon le député de Chambly, le problème réside dans le fait que le budget accordé par le gouvernement à la Montérégie d’année en année ne tient pas compte de la croissance démographique.

«C’est inadmissible que l’on considère les patients d’une région d’un million et demi de personnes comme des citoyens de seconde zone! Ils reçoivent moins que partout ailleurs au Québec», déclare-t-il.

M. Roberge indique que le sous-financement à un impact direct sur le personnel disponible et que cela affecte notamment le temps d’attente aux urgences des hôpitaux ou pour qu’un patient soit traité par un professionnel.

De plus, il se traduit par un manque de ressources en santé mentale, en santé physique ainsi que dans l’aide aux jeunes en difficulté.

«Je pense particulièrement aux personnes âgées qui ont recours aux services des CLSC et des CHSLD. De plus, cela influence aussi la réussite scolaire des jeunes qui doivent être traités par exemple pour des problèmes d’autisme ou auditifssouligne-t-il.

Afin de contrer cette problématique, les députés caquistes de la Montérégie exigent que le ministre de la Santé rétablisse l’équité dans les budgets pour les services en santé en Montérégie. Pour se faire, la CAQ demande au ministre de déposer à la rentrée parlementaire d’automne un projet de loi pour le financement des hôpitaux à l’activité.

«Le ministre doit être responsable et réévaluer le budget. Il doit revoir le financement des hôpitaux, mais aussi des CLSC et des CHSLD. Nous ne demandons pas des infrastructures, mais des services à la population. Nous avons besoin de spécialistes», conclut Jean-François Roberge.