Québec recule devant la vague d'opposition

POLITIQUE. Les coupes de 300 M$ pour les aînés de 65 ans par Québec ont été dénoncées par plusieurs partis politiques dont la Coalition avenir Québec (CAQ), le 15 février. Le député de Chambly, Jean-François Roberge, se réjouit que la pression mise sur le

« C’est décevant de devoir se battre pour ça. À mon sens, prendre soin des aînés est une évidence », déclare le député caquiste.

Le 14 février, M. Roberge déplorait la décision du gouvernement de hausser de cinq ans l’admissibilité au crédit d’impôt en raison de l’âge, décision qui aurait fait perdre 300 M$ aux aînés de 65 ans.

Selon lui, cette mesure aurait privé plusieurs aînés d’un montant pouvant atteindre 497$ par année.

Le chef de la CAQ, François Legault, a multiplié les interventions à l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement de faire marche arrière. Tous les partis de l’opposition se sont aussi vivement opposés à ces coupes.

M. Legault estime que ce retrait fait une énorme différence lorsqu’on arrive à un âge où l’on ne gagne pas de revenus importants.

« Le premier ministre fait le choix de sacrifier des aînés qui ont souvent travaillé dans des conditions difficiles pour des revenus modestes », a reproché M. Legault.

Le député de Chambly s’interrogeait également sur la nécessité d’une telle mesure, à l’heure où le gouvernement du Québec se dirige vers des surplus budgétaires.

« Les dernières informations dont nous disposons indiquent que le Québec a réalisé des surplus budgétaires de près de 2 milliards de dollars sur 8 mois, affirme le député. Pourquoi donc couper cet argent supplémentaire à nos aînés? Ce sont des gens qui ont travaillé toute leur vie, qui ont bâti le Québec dans lequel nous vivons aujourd’hui. Ça n’a aucun sens de s’attaquer à leurs revenus, à leur qualité de vie. »

Ajustements à prévoir

À la sortie du Salon bleu à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances, Carlos Leitão, a reconnu que cette mesure pourrait impacter les personnes plus vulnérables, ajoutant qu’il allait « réfléchir pour colmater cette brèche-là ».

« Nous allons veiller au grain pour que les modifications se fassent », conclut Jean-François Roberge.