Quatre questions pour le nouveau vice-président du NPD Hans Marotte

POLITIQUE. Tout juste revenu du congrès néo-démocrate à Edmonton, Hans Marotte a souhaité afficher une image d’unité au sein de son parti malgré la gifle infligée à Thomas Mulcair le 11 avril. Entrevue avec le résident de Saint-Mathias, nouveau vice-prési

Vous attendiez-vous à de tels résultats à Edmonton?

J’ai été sonné. Il y avait trois tendances durant ce congrès. Des délégués vraiment minoritaires qui voulaient se débarrasser de Thomas Mulcair, d’autres qui souhaitaient le garder, et une majorité qui voulait lui passer un message, lui dire qu’il était un très bon parlementaire mais qu’il aurait dû être plus à l’écoute de ses membres. Malheureusement beaucoup de délégués m’ont dit ensuite “Si j’avais su. Je voulais faire passer un message mais je voulais qu’il garde son poste“. Il reste que la démocratie a parlé.

Place désormais à la course à la chefferie…

Marit [Marit Stiles, nouvelle présidente de NPD] et moi-même avons rencontré depuis le 11 avril tous les députés et les principaux dirigeants du parti. Nous avons l’immense chance d’avoir M. Mulcair qui a décidé de rester, en bon soldat, en disant qu’il allait s’occuper de ce qui se passe en Chambre, pour laisser plus de place aux candidats à la direction du parti. Pour nous c’est vraiment un gros bonus, parce que tout le monde s’entend que M. Mulcair est l’un des meilleurs parlementaires des 30 dernières années au Canada.

Les contours de la course à la direction du NPD sont encore assez nébuleux.

D’ici quelques semaines on va établir les règles de la course à la chefferie, la date, la limite des dépenses, qui ne sera clairement de 5M$ comme chez les Conservateurs.

Quels défis attendent désormais les néo-démocrates?

Nous devons nous réorganiser, nous assurer que les erreurs commises durant la campagne ne se reproduiront pas. Au Québec, nous pouvons compter sur notre plus gros caucus de députés, dont l’excellent Matthew Dubé, qui est jeune, passionné avec énormément d’énergie, mais en même temps un parlementaire expérimenté. Je suis très positif malgré tout, nous sommes le 2e parti au Québec, le challenge sera de construire là-dessus.