Près de 4,5 M$ seront investis dans des projets montérégiens

ÉCONOMIE. Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, a rencontré les élus de la Montérégie, le 13 février, afin de cibler les priorités, dans le cadre du nouveau Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR). Cette rencontre a également permi

Le FARR sera doté d’une enveloppe de 100 M$ par année à séparer dans toutes les régions administratives de la province, à l’exception de Montréal et de la région de la Capitale-Nationale.

« Désormais, ce sont les élus locaux qui détermineront les priorités de leurs régions, a déclaré par le biais d’un communiqué le ministre Martin Coiteux. Avec cette nouvelle approche, les priorités régionales viendront directement alimenter les orientations des ministères et des organismes gouvernementaux pour assurer la vitalité des territoires du Québec. »

Des défis à relever

Le préfet de la MRC de Rouville, Jacques Ladouceur, salue cette initiative, mais est conscient que le travail de concertation en Montérégie ne sera pas évident.

« Je l’ai toujours dit, mon avis, c’est que la Montérégie devrait être divisée en trois régions administratives. La réalité de Sorel n’est pas la même que celle de Vaudreuil-Dorion ou Longueuil.  Il faudra se retrousser les manches et travailler là-dessus », a-t-il lancé.

Ce dernier calcule que la région recevra près de 4,5 M$ grâce à ce projet. Les MRC devront ensuite établir sur quels projets elles souhaitent travailler.

« Nous pourrions créer un réseau cyclable qui se rejoint, avec un circuit touristique et de l’hébergement, pour nous démarquer comme région administrative », a suggéré le préfet.

Ses homologues des autres MRC se réuniront d’ailleurs à la table des préfets pour convenir de ceux qu’ils souhaiteraient initier avec ce montant d’argent.

De son côté, la ministre responsable de la Montérégie, Lucie Charlebois, croit que le FARR consiste en une opportunité pour déterminer les priorités de la région.

« Le gouvernement financera des projets porteurs qui auront des retombées positives sur notre territoire. Le FARR nous permettra de réaliser davantage de projets reflétant les priorités de notre région », conclut-elle.

Équilibre discutable

Bien que M. Ladouceur accueille favorablement le FARR, il estime tout de même que l’enveloppe accordée par le gouvernement de Philippe Couillard ne remplace pas le manque à gagner pour les municipalités depuis les compressions budgétaires ordonnées par Québec en 2015.

Au total, 300 M$ ont été amputés dans le budget des villes par les libéraux, en vertu du nouveau pacte fiscal.