Jean-François Roberge, pour Energie-Est ?

Jean-François Roberge, député de Chambly et tous les députés de la CAQ ont voté avec les libéraux contre la motion suivante: «Que l’Assemblée nationale se prononce contre le projet d’Énergie Est.»

Ainsi, tout porte à croire que M. Roberge approuve un projet qui n’a aucune retombée économique récurrente et pour lequel le Québec assumera 100% des risques.

Il est clair dans ce dossier que notre député ne remplit pas son rôle de défenseur des citoyens. En Montérégie et dans le comté de Chambly, l’opposition à Énergie-Est est très importante. M. Roberge refuse de s’opposer et ainsi assurer la protection du fleuve Saint-Laurent et des 600 cours d’eau traversés par l’oléoduc.

Nous savons que 80% des déversements d’oléoducs en Amérique du Nord, survenus au cours des trois dernières années, ont été découverts grâce à la vigilance des citoyens. Comme le rapport de la Communauté Métropolitaine de Montréal l’indique: «Plusieurs doutent de la capacité de TransCanada à intervenir en cas de déversement majeur.» Par exemple, le coût de la décontamination à la suite du déversement dans la rivière Kalamazoo au Michigan est déjà de près de 1 G$. Un milliard peut paraître énorme, mais c’est une garantie minimale considérant que la majorité des villes québécoises s’approvisionnent en eau potable directement dans le fleuve Saint-Laurent et dans les rivières.

Rappelons que le gouvernement du Québec a dû fermer l’approvisionnement en eau de trois villes à la suite de la contamination de la rivière Chaudière par le pétrole: Sainte-Marie de Beauce, St-Georges de Beauce et Lévis.

Pouvons-nous nous permettre de prendre ce risque? Non! Les conséquences seraient trop grandes.

La motion a été présentée par le député de Sanguinet du Parti Québécois, Alain Therrien.

Christian Picard, Candidat à l’investiture du Parti Québécois de Chambly