Jean-François Roberge exige un meilleur financement des soins de santé en Montérégie
SANTÉ. Les soins de santé en Montérégie sont sous-financés de 131 M$ révèlent les données obtenues par la Coalition avenir Québec. Le député de Chambly, Jean-François Roberge, déplore le faible progrès – le manque à gagner se chiffrait à 137 M$ l’an derni
«Ce qui est dramatique, c’est que c’est une situation que l’on a déjà dénoncée et ça ne se corrige pas. Quand il y a le feu, on doit réagir», s’indigne le député.
Il souhaite ardemment que le ministère de la Santé retourne au déficit zéro en Montérégie d’ici un an ou deux. Toutefois, au rythme où vont les choses, il craint que cela soit impossible.
«Nous sommes l’une des régions dont les soins de santé sont les plus mal financés, tonne M. Roberge. Au rythme libéral, ça va prendre plus de 20 ans avant que le problème soit résolu. Ça n’a pas de bon sens.»
Il rappelle que la situation est d’autant plus alarmante que la Montérégie compte 1,5 million d’habitants et que la croissance démographique se poursuit.
Santé mentale
Les chiffres obtenus auprès du ministère de la Santé par le biais de la Loi sur l’accès à l’information font état de déficits dans différents programmes de santé. Celui en santé mentale dispose du plus grand manque à gagner, soit 34,7 M$, au grand désarroi de Jean-François Roberge.
«C’est assez terrible parce que les personnes ayant un problème de santé mentale sont sans défense et très vulnérables, mentionne-t-il. Ce ne sont pas elles qui vont créer un groupe ou une coalition et qui vont rédiger des communiqués de presse. Il faut prendre acte pour eux.»
Le député prend l’exemple du jeune homme ayant des problèmes psychiatriques qui est accusé d’avoir commis deux meurtres dans la nuit du 4 au 5 décembre, lors d’une folle poursuite policière.
«Ça représente parfois un danger pour la société. Ce n’est pas juste des lignes de chiffres dans des tableaux, il y a des humains derrière ça», déclare-t-il.