Direction du Bloc québécois: Une campagne trop courte craint l’ancien député Yves Lessard

POLITIQUE. L’ancien député bloquiste de la région, Yves Lessard, croit que la course à la chefferie du Bloc québécois aurait dû se dérouler en 2018 plutôt que de se conclure le 22 avril prochain. La décision a été prise par les délégués, lors du conseil

Celui qui a été député de la circonscription de Chambly–Borduas, aujourd’hui Beloeil–Chambly, de juin 2004 à mai 2011, craint que la résolution adoptée à plus de 70% ne nuise aux candidats.

«C’est très court. Sur le plan démocratique, ça ne permet pas aux candidats d’avoir un rayonnement intéressant», affirme-t-il.

M. Lessard mentionne aussi qu’une course à la chefferie en 2018 aurait permis d’avoir un chef à temps plein à Ottawa. Cette situation ne sera pas possible si Martine Ouellet, qui est actuellement députée péquiste de Vachon, obtient le poste.

«C’est très important d’avoir le chef sur place. Vous pouvez faire des interventions plus opportunes», indique-t-il.

L’ancien député explique que le chef d’un parti doit rencontrer chaque semaine son caucus à Ottawa s’il veut bien préparer les interventions.

Selon lui, Martine Ouellet aurait dû se présenter en 2018. Si cela avait été le cas, elle aurait eu des chances d’obtenir son appui, mentionne le bloquiste. Actuellement, il juge que sa situation est irrespectueuse pour les électeurs.

«Je pense que le fait de prétendre qu’elle peut occuper à temps plein les deux postes alimente le cynisme de la population à l’endroit de la famille politique, soutient-il. C’est de très mal connaître la fonction à Ottawa.»