Démocratie Chambly s’engage à respecter des règles morales

POLITIQUE. Les conseillers annoncés dans l’équipe de Démocratie Chambly et le candidat à la mairie, Steeves Demers, ont signé les principes moraux soumis par la Ligue d’action civique, le 7 juin.

En signant le formulaire de l’organisme à but non lucratif, les candidats s’engagent à respecter des conditions dans l’exercice de leurs futures fonctions.

Parmi celles-ci, on retrouve l’interdiction d’utiliser des prête-noms, le respect de l’indépendance de la fonction publique et la déclaration de conflits d’intérêts.

« Ces notions de transparence font partie de l’ADN de notre parti. Ces engagements, c’est un minimum que l’on doit à nos citoyens », a déclaré le chef de Démocratie Chambly, Steeves Demers.

La liste d’engagements s’allonge à 22 points pour les aspirants maires. Si un candidat garantit respecter tous ces points, il obtient une mention de trois étoiles.

Parmi les autres idées soulevées, on mentionne la diffusion sur le web des séances du conseil, ainsi que de se doter d’une politique d’approvisionnement responsable.

Le président de la Ligue d’action civique, Rodolphe Parent, rappelle que l’organisme demeure neutre et qu’il a invité les membres de tous les partis politiques. Il invite d’ailleurs tous les partis politiques des autres municipalités à faire la même démarche.

Action Chambly

Le parti du maire Denis Lavoie, Action Chambly, n’a pas accepté l’invitation de l’organisme, questionnant sa crédibilité.

« Ce sont déjà des engagements que l’on a pris à l’intérieur de notre programme électoral il y a très longtemps. Par exemple, en 2009, nous avons dit que lorsqu’un membre du parti est accusé au criminel, il devait démissionner immédiatement », a mentionné M. Lavoie.

Selon lui, des instances, comme la Commission municipale (CMQ), l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et le ministère des Affaires municipales (MAMOT), sont déjà mises en place pour superviser le fonctionnement dans les municipalités.

« Le peuple vote des représentants pour aller à Québec pour mettre des lois en place. Avec la Ligue, ils passent par-dessus les représentants du peuple. En démocratie, ça ne marche pas comme ça », a-t-il ajouté.

Le président de la Ligue, Rodolphe Parent explique que la création de l’organisme émerge d’une mobilisation des députés Martin Drapeau, Sylvie Roy et Frédéric Lapointe. Ayant à cœur le milieu municipal, ils ont consulté des experts de l’Université de Montréal et de l’UQAM pour former la Ligue.

« Nous sommes des lanceurs d’alerte, nous n’avons pas de bâton pour sévir, mais la pression morale de la population est là », a affirmé M. Parent.